samedi 24 novembre 2007

L'arrivée d'un train en gare de Châtelet les Halles

La salle est vaste et large. Pas de velours rouge mais des siège en plastique orangé, de ci delà. Les spectateurs arrivent progressivement et arpentent les couloirs à la recherche de la place idéale. Qui tout près de l'écran pour ne rien râter, qui un peu plus loin pour en garder une vue générale. Les vendeurs de glace ont été remplacés par des machines à bonbons mais l'effet est le même et certains mangent mécaniquement quelques chips grasses et croustillantes en regardant les affichages publictaires qui nous annnoncent d'un ton laconique train annulé. Les regards fixent l'écran prêt à détecter chaque mouvement, chaque progression; et l'heure tourne inexorablement. La salle se remplit et il n'y a plus de sièges pour tous ces gens venus nombreux, qui s'entassent comme ile le peuvent là où il reste de la place, l'air absorbé par le fond du tunel, cherchant le moindre indice du début de la séance.
Les voix résonnent dans ce grand hall. Puis d'un coup, le silence s'installe, net, et un grondement lointain nous parvient. Les spectateurs agités déglutissent leur chips subitement, et s'installent immobiles pour ne rien râter de ce spactacle, pour être aux premières loges. Des étoiles de surprise et de bonheur se lisent dans tous les yeux. Des étoiles de (re)découvertes teintées d'émotions. Le RER B s'approche, il se projette, il va venir, il est là. Petits cris aigus incontrôlés trahissant l'excitation ambiante.
Un train!

On n'avait pas vu ça depuis bien longtemps en gare de Châtelet les Halles!

jeudi 22 novembre 2007

Vélib' ( suite.. et peut être pas encore fin)

Hier soir. J'avais cours à la Sorbonne. Une semaine que je n'ai pas mis les pieds dans une université. Une semaine que je n'ai pas cotoyé mes pairs agrégatifs. J'y vais, contente de remettre les pied dans la réalité. Il fait beau et je trouve même un vélib' dès la première station où je me rends. Le cours à lieu de 17 à 19h, je pars tranquillement, vers 16h pour profiter de cette promenade à ciel ouvert. Je pédale à mon rythme, chantonnant, rêvassant, pragmatiquement.. (et si nous n'étions que deux en cours et que le professeur me disait juste, 'ah non mademoiselle, vous comprenez, je ne peux pas faire cours pour deux élèves seulement... à la semaine prochaine'?). Je défile dans ce flot continu de deux-roues qui semblent avoir adopter et dicter à tous les véhicules un comportement anarchique auquel tout le monde semble se soumettre, qui avec le sourir, qui avec agressivité. Les motards traversent les passages cloutés entre les voitures, les vélos doublent par la droite, les rollers sillonnnent tant bien que mal. Je pédale sur la chaussée quand il le faut. Je ne roule sur aucune chien. Sur aucune mamie. Et je rends un aimable sourire à ceux qui m'en offrent un.
J'arrive à la Sorbonne, cerclée de cars noirs de CRS qui me rappellent le printemps 06. On me demande ma carte d'étudiant. Je la présente: seuls les étudiants en concours ont le droit de pénéter dans le bâtiment principal de la Sorbonne. Je me plie au contrôle des sacs qui semble devenu réglementaire et franchis le grand et lourd portail pour me retrouver au milieu de la cours de la Sorbonne. Seule. J'arpente discrètement les couloirs, à la recherhce d'une tête connue. Ou tout simplement d'une tête. Il semble n'y avoir personne. Au bout de chaque couloir, quelque CRS, armés, l'air aimable; ils me sourient en me voyant passer comme s'ils reconnaissaient sur mon visage le regard perdu des étudiants solitaires dans ces murs. Je croise un étudiant, il cherche lui aussi quelqu'un. Nous ne nous connaissons pas mais nous adressons mutuellement un sourire qui veut dire ' ah ah toi aussi t'a mis une plombe à venir et tu sens le moment où le prof lui, n'aura pas pu arriver, ni personne d'autre, et où tu vas te retouver comme un con devant ta salle de cours à te dire que quitte à perdre deux heures, autant aller au ciné'. Sourire dénué de cynisme. On est là et on explore la Sorbonne dans sa splendeur muette et désincarnée. Je rejoins ma salle et tends l'oreille à laffut d'un bruit pouvant me confirmer qu'il y a des gens dans ce département d'anglais. La biblitotèque est fermée. Une bouteille d'eau traîne. Un gant accroché à une poigné de fenêtre. Come si on revenait sur des lieux désertés depuis longtemps. Un retour improbable sur un lieu ayant laisser des traces de vie, mais qui ne vit plus lui même. La sonerie du téléphone retentit dans le secrétariat mais personne n'est là pour répondre. Plusieurs messages, rédiges de mains différentes sont affichés sur plusieurs portes, pour annoncer un cours annulé, un cours repporté, un cours déplacé dans une autre lieu. Rien qui concerne mon cours.
Une porte s'ouvre. Des pas. Un homme. Un ancien professeur à moi. Il passe et me salut. Il ne m'a pas reconnu. Un lieu sans vie et anomyme. Sentiment étrange d'intrusion, d'être là où on ne devrait pas être. Il repasse Mais vous cherchez quelque chose? Moi: Non, non j'ai cours dans un moment, j'attends.
Mon professeur arrive. Vous êtes seule? Oui... Il repart. J'attends. Le bruit mécanique de l'asenseur s'emballe et me laisse deviner une arrivée rpochiane. Deux étudiantes arrivent en discutant, et m'adressent un clin d'oil qui veut dire 'tiens, une tête connue'. Le professeur revient, le cours se déroule comme si tout le monde était là. Comme un cours de grammaire du mercredi soir. Un cours normal. Si ce n'est l'entrée impromptue d'un vigile cherchant à fermer la salle où nous sommes et où il semble bien surpris de trouver quelq'un.
Le cours se termine comme il a commencé, silencieusement. Nos pas résonnent dans ces escaliers de pierre; mais aucn bruit ne les étouffe. Ils se propagent avec élégance dans les couloirs et jsqu'en haut des murs.
Comme je suis venue, je cherche à repartir. Je me doutais bien qu'il serait inespéré de trouver un vélib' un soir à 7h à la Sorbonne. Mais un petit clignotant vert dès la première station voit ma mine se réjouir. je fais bip avec ma carte moderne qui fait bip. J'enfourhce la chose et pédale trois tours dans le vide. Car il ne marche pas. Les CRS au coin de la rue rigolent gentiment. Je dois être la cinquantième à arriver avec ce air ravi, à monter sur ce vélo qui ne marche pas et à le reposer en jurant. Je rigole avec eux. Non non c'est pas grave je vais aller en chercher un plus loin. Celui là il n'a pas de chaines (forcément ça roule bcp moins bien!). Ils me proposent de me ramener dans leur camion bleu mais je décline l'offre.
C'est amusant comme les grèves déclanchent des sentiments aussi complexes que paradoxaux: une sorte d'agressivité constante semble avoir contaminer tous les rapports humains depuis quelques jours, dès lors qu'il s'agit de se déplacer. Mais en même temps, les gens attendent, alors il se parlent, se sourient, se renseignent mutuellement quand il le puevnt. Je cherche un autre vélo en même temps que beaucoup de gens et nous nous suivons bêtement de stations en stations, nous racontant des banalités sur ce qu'on pense du poids des vélibs, sur les stations dont nous venons et où il n'y a rien. Marrée de cycliste amateurs se déplacant communément à la recherche de la perle rare. Comme si nous allions tous pouvoir monter sur le même vélo, une fois que nous l'aurons trouvé. Un vélo qui aurait une chaine, une chaine qui serait à sa place. Un vélo qui n'aurait ni le pneu avant ni le pneu arrière crevé. Un vélo qui roulerait.
C'est dans une petite rue sombre et bien cachée que je trouve mon bonheur. Il en reste un. Il sera pour moi, je jubile et me mets en route à pleine allure. A peine une demie heure pour trouver un vélo. Pas mal.
Je pédalle à toute vitesse, levant le poign en haut de la rue comme si je venais de grapiller qq points au classement du meilleur grimpeur. Mes jambent s'enroulent d'elles-mêmes et le vélo semble avancer sans que je ne fasse rien. Tout ceci est devenu purement mécanique et je regarde Paris-Lumière et ses couleurs de Noel pendant que mon véhicule me ramène chez moi. Sauf qu'à un moment, alors que tout cela semblait si bien huilé, il a décidé d'arrêter. Il en avait marre. Et au milieu de son élan (et du mien), la chaine a sauté. C'en était fini du vélo qui roule.
Je grimpe vite sur le trottoir parce qu'un peloton lancé à toute allure me suit de près et que je tiens pas à finir les jours broyée par un vélib' (qui ont la réputation destructice d'être lourds NDRL). Je râle gentiment et me dirige vers chez moi, adoptant la désormais célèbre position dite du "vélo-trottinette", à la recherhce d'un endroit où reposer l'engin, gardant les yeux rivés sur ma montre afin de ne pas dépasser la demie-heure gratuite qui m'est allouée.
Vingt minutes plus tard seulement, et après avoir sollicté plusieurs passants sur mon chemin, je rebranche mon vélo, sous le regard amusé d'un jeune couple qui dîne dans un restaurant chic du VIII° arrondissemlent, et qui me regarde les yeux plein d'empathie, expliquer à un homme type cadre quicagénaire, que ça ne sert à rien de se ruer sur ce vélo que je range puisqu'il ne marche pas. A moins qu'il ne maitrise la position du "vélo-trottinette".
Ainsi s'achève le récit de ma journée: à pied. Finalement, c'est pas si mal, ça monte beaucoup trop pour faire ça à dos de vélo!

mardi 20 novembre 2007

Manichéisme bloguesque

à moins que l'adjectif consacré soit bloguistique....

Ce qui va pas:
- je n'ai toujours pas fini de lire Pride and Prejudice mais c'est qu'à moitié de ma faute parce que faut dire qu'avec les grèves les cours sont toujours repportés, donc y'a toujours plus urgent, et puis au fond c'est vrai que ça m'arrange, mais que bon là on va pas pouvoir repporter indéfiniment non plus!
- avril c'est dans très longtemps mais en même temps c'est dans pas assez longtemps. J'ai pas encore bien bien décidé.
- à partir de maintenant on va faire des thèmes sur table. C'est à dire en temps limité et sans dico. Déjà que en temps illimité et avec dico j'ai pété les 1386 points faute alors sans... vous pouvez commencer à pleurer pour moi.
- je n'ai pas été au cinéma depuis bien longtemps.
- j'ai beaucoup plus envie d'aller faire de la politique que de faire des dissertations littéraires mais en même temps ça va pas être possible.
- j'ai donné un cours cet après-midi et les enfants m'ont tous appelé 'Madame' et m'ont vouvoyé, alors que l'année dernière, ils m'appellaient 'Maitresse' et me tutoyaient...
- j'ai pas le temps de profiter assez de mes amies.
- j'aime pas les étudiants bloqueurs et leurs revendications mais j'aime pas non plus ceux qui s'opposent à eux bref j'aime personne :)

Ce qui va:
- j'apprends plein de trucs.
- je me sculpte une silhouette d'athlète effilée et tonique comme jamais, Vélib' oblige.
- je vais voir la New-Yorkaise à Noel, du moins j'espère qu'on va se caller ça dans nos emplois de ministres respectifs.
- mon ascenseur n'a pas été en panne depuis un mois.
- j'ai enfin pris le temps d'écire quelques bafouilles sur mon blogs
- je fais du vélo en chantant et je m'en fous!
- j'ai rencontré une nana super sympa hier au rayon grammaire anglaise de Beaubourg.
- ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi pressée d'être à Noel et je rêve déjà d'odeur de gâteau au marron (qui n'a pas d'odeur, c'est bien connu mais avec la magie de Noel on peut tout faire apparaître!)
- je m'endors en regardant ma petite chambre et et me rappelant à moi même que j'y suis bien.
- je me sens même pas fatiguée.
- j'ai pas pleuré depuis au moins 15 jours. Il faut dire que ma cellule de soutien psychologique a fait du bon travail.
- j'ai fait la fête samedi dernier, bien déconné, raconté des bêtises, manger du tzatziki (orthographe à parfaire), rigolé un coup, et bu un petit rouge.
- j'ai cédé à la tentation facebookienne et j'ai retrouvé plein de gens.




bref, ça va quoi ;-)

J'ai testé pour vous...

Par ces temps d'agitations métropolitaines, j'ai testé pour vous le vélib. Tous les vélibs:

- celui dont la selle se dévisse soudainement et sans avertir, et qui fait qu'on grimpe l'avenue X avec une selle qui fait des tours sur elle même,
- celui qui déraille sous l'effort, et qui fait qu'on utilise son vélo comme trotinette jusqu'à ce qu'une station nous fasse de l'oeil pour pouvoir le reposer,
- celui dont les roues ne tournent pas. Ou pas sans un effort hors norme. Sauf que même sur grand plateau (ou petit dailleurs j'ai jamais su lequel était lequel, bref celui avec lequel c'est plus facile de pédaler) on pousse comme un dingue tout ça pour à peine avancer,
- celui qui n'est pas là et qu'on cherche pdt 20min d'errance hasardeuse parmi les rues pluvieuses,
- celui qui a le pneu avant à plat, mais qu'on s'en rend pas compte parce qu'on n'est pas expert; Mais que, on fini par trouver que décidément ça secoue bcp, même pour des pavés, alors on regarde et on se rend compte que le pneu n'est plus gonflé. D'où les hocquets de la bicyclette et l'impression de faire des bonds.
-celui qu'on a pris juste parce que le premier était crevé et dont on se rend compte au feu suivant que lui aussi il l'est (à l'arrière ce coup ci, pour varrier les plaisirs)
- celui qu'on a cherché longtemps, qu'on a savouré du regard, pour en dégoter un dont la selle serait déjà régl&e à la bonne hauteur, qui n'a même pas les pneus crevés quand on s'approche, et dont la petite lumière verte indique qu'il est utilisable. Mais le temps qu'on s'en approche la lumière a disparu. "ah vous êtes là?" me dit un homme en habit de mécano. "euh ... oui.. on peut pas prendre de vélo? Euh non , je répare. je vous avais pas vu venir, sinon j'aurais attendu, mais là c'est trop tard, c'est éteind." Ok....
- celui qui roule bien mais ne freine pas. Intéressant d'ailleurs la petite poussée d'adrénaline avec une vélo qui ne freine pas dans les embouteillages.
-et toux ceux qui me ramènent quand même jusque chez moi et que donc je peux pas trop me plaindre parce que je suis contente de compter sur eux.
Moi je dis... les vélibs'... ça fait des choses à raconter!

samedi 3 novembre 2007

Vinciane's questionnaire!

1/ Si tu devais laisser tomber l'anglais en faveur d'une autre langue (je sais c'est cruel mais) laquelle choisirais-tu?

Je crois que je me mettrais une bonne fois pour toutes à une langue avec une alphabet différent du nôtre. Peut être reprendre le japonais. Où le russe. Où reprendre pour de bon une des x langues que j'ai commencé et arrêter presque aussi vite. Où en commencer une toute nouvelle (le polonais? ça me tente bien ça! une n'importe quelle langue un peu mystique que je ne pourrais parler à personne mais juste pour le plaisir de l'apprendre!). Le problème avec les langues c'est que y'a trop de choix!!! en choisir une, c'est ça qui est cruel!!!

2/ Une fois que tu auras cette fichue agrégation d'anglais, comment vas-tu décider de le fêter?
Peut être que je serai en Angleterre au moment des résultats. Alors si c'est ça je le fêterai avec mes amis de là-bas, en les remerciant de m'avoir appris à parler d'anglais. Je pleurerai un grand coup en me disant que ça y est, j'ai réussi. Puis quand je serai affectée qq part, que j'aurais un nouvel appart', j'y inviterai mes amis qui m'ont soutenue pour fêter ça!! et même tout les autres parce que je serai les plus heureuse du monde et que j'aurai envie de partager çà avec la terre entière!

3/ Quand viens-tu me voir à Lyon? ... :p
promis je viens! Quand...? i don't know! comme je disais à Claire que je viens d'avoir au téléphone, j'aurais sûrement un peu plus de temps libre au second semestre. Alors je pourrais venir te voir, ça me ferait très plaisir!

4/ Question qui tue: Comment crois-tu que les gens te perçoivent, et quelles différences retiens-tu de ta propre façon de te voir?
Je crois qu'ils me voient comme qqn de simple (c'est qqchose qu'on m'a déjà dit) alors qu'au fond, je suis cruellement compliquée. Mais sinon, je pense que je suis assez vraie dans ma façon d'apparaitre. C'est compliqué ta question!!! je m'emmêle mtnt! Euh, ben j'espère juste que les gens ont une image pas trop négative de moi!

5/ Où est-ce qu'on part ensemble, en vacances, un de ces 4? quand je serai aggrégée, que j'aurais un salaire, je vais faire un des ces voyages de la mort qui tue! qui m'aime me suive!! :)
Pour le moment, je vote pour un road trip aux Etats Unis. Mais je suis ouverte aux suggestions!!!


PS: Vinciane, je suis pas cool, je t'ai pas rappelé pour qu'on s'organiser un truc. Mais je suis débordée de boulot et j'ai pas les vacances donc c'est un peu just. Rdv au deuxième semestre donc!!


bisous!!