lundi 29 décembre 2008

La théorie du dentifrice.

C'est l'histoire de cinq amis qui partent au ski. Il sont fatigués, le voyage a été long, mais la simple vue de le neige les rend fous. Ils piaillent comme des gamins. Jouent à faire crisser leurs pas dans le neige. Ont des envies de bonhomme de neige "avec une carotte pour faire le nez" "oh ouais".
Ils se font une petit feu, boivent l'apéro pour fêter les vacances.
Mangent.
Vont se coucher parce que mine de rien ils sont nazes.
ami n°1 (moi) : t'as du dentifrice?
ami n°2 (mon amoureux) : non j'comptais sur toi en fait
ami n°1 (toujours moi): c'est con moi j'comptais sur toi
ami n°2: ben oui mais j'étais sûr que t'en aurais
ami n°1: ben non. ( à ami n°3) t'as du dentifrice?
ami n°3: non, j'pensais que j'en emprunterais, j'ai l'ai laissé à ma colloc'
... et ainsi de suite.
On s'est brossé les dents sans.
On a acheté du dentifrice le lendemain matin.
http://www.linternaute.com/homme/mode-de-vie/conseil/10-trucs-qui-enervent-les-filles-et-comment-les-eviter/image/dentifrice-homme-mode-de-vie-15263.jpg

Pourquoi le dentifrice?

dimanche 14 décembre 2008

J-1

Avant le concours blanc.

Vendredi dernier, notre prof de thème n'est pas venu. Il n'y avait pas âme qui vive dans le département. Nous l'imaginions appelant désespérément pour prévenir qu'il ne pouvait pas venir. Mais le secrétaire était malade, notre prof principale chez le kiné (oui, on est très proches, on se dit tout!), le directeur du département simplement pas là. Il n'y avait que nous.
On a donc été pour une thé chez moi avec ceux qui le voulaient (de l'avantage d'habiter sur le campus). Puis on a travaillé la civi en groupe jusque tard, sérieusement.

Cette semaine, on a travaillé ensemble avec qq copines tous les soirs au département d'anglais, dont nous connaissons à présent tous les recoins, tous les bruits étranges; on a découvert non sans déception que les Mars de la machine avaient été remplacés par des Mars "coeurs fondants". Beaucoup moins bien. On a fait trois sujets de dissert' en atteignant un niveau de décibels inavouables. On nous a offert des papillotes. On a aussi pas mal rigolé. Surtout hier. On a un peu pété les plombs après plusieurs jours de travail intensifs. ALors on a joué à créer des groupes facebook pendant que d'autres nous envoyaient des messages nous informant qu'ils avaient bien vu qu'on ne faisait que SEMBLANT de travailler.
Là on est dimanche, et j'ai décidé de ne pas travailler. Je pense à Noel. Aux vacances.
A la dissert' de 7h qui m'attend demain, et aux paris fous qu'on a fait en faisant des impasses dans nos révisions.
C'est pas bien grave, maintenant qu'on est inscrits aux Agrégatifs Anonymes, on saura avec qui partager nos peines.

samedi 29 novembre 2008

Je pourrais vous parler

* de mon début de week-end autruche mollassonne
* du restau qu'on se prévoit mercredi avec les gens de ma classe
* de ma prof de grammaire qui a fait son cours "oui alors le génitif blablabla, et alors le sens de "of " dans cette structure blablabla et alors Eve il faut dormir la nuit parce que là vous n'arrêtez pas de bailler depuis le début" et de la honte totale de la chose!
* de mon amie Elodie qui cueille des mandarines au beau milieu de nulle part en Australie, sans eau courante,
* de ma semaine tout de même meilleure que la précédente;
* de mes nouvelles lunettes rouges à fleur que j'aime beaucoup mais ne suis pas encore sûre d'assumer complètement,
* de mon concours blanc qui approche aussi vite que le temps passe,
* de mon plaisir naissant à faire de la phonologie, non parce que j'ai râté les écrits une fois à cause de ça (très vraisemblablement, un peu plus de travail dans cette matière m'aurait suffit à avoir le point de plus qui aurait fait de moi une admissible), et du fait qu'en plus quand on fait l'effort d'apprendre, on finit presque même par trouver ça drôle!
* de mon amoureux qui a le cou le plus doux pour verser des larmes, et puis faire des bisous quand ça va mieux,
* de ma voisine, copine, camarade qui a oublié de confirmer son inscirption à l'agreg', et n'a plus que ses yeux pour pleurer alors qu'elle l'aurait eu les doigts dans le nez,
* de ma copine de maternelle dont je viens d'avoir des nouvelles émouvantes par facebook,
* de mon envie profonde de danser,
* du fait que dans trois semaines je serai sur les pistes, et que ça va déchirer un truc de ouf!
* du fait que je vais manger un bon steack saignant ce soir,

mais en fait j'arrive pas à écrire, je commence des articles et j'efface, ça n'a ni queue ni tête. Alors voilà, je livre mon bordel en vrac.

dimanche 23 novembre 2008

I feel un peu moins good mais bon.

Je sais passer d'un extrême à l'autre en une semaine. Je sais commencer la semaine en faisant une explication de texte à l'oral, à la suite de laquelle la prof me dit "c'est très bien vous parlez bien anglais, vous avez beaucoup de vigueur à l'oral, vous pouvez me donner une copie de votre travail?". Suite à quoi, si je n'avais pas un peu de pudeur et de retenue, je lui aurais baisé publiquement les pieds en lui disant moi aussi tout le bien que je pense d'elle. Je sais rentrer chez moi avec des petits bonds de kangourous enthousiaste et sourire à mon mur pour lui faire part de tout mon contentement.
Mais je sais aussi passer la barre des 500 points fautes en thème, me retenir de sanglotter. Assez mal d'ailleurs. Allez voir le prof pour lui suggérer toute ma détresse. Lequel prof a beau être gentil ne pouvant pas pour autant faire me faire croire que j'ai tord de m'inquiéter. Il me rassure à sa manière: c'est plus la cata mais c'est toujours mauvais. Un moindre mal. Je sais rentrer chez moi et pleurer des larmes de tristesse désemparée, toujours à mon mur, décidément bien réceptif à mes états d'âmes.

Je sais passer mon samedi soir à faire un commentaire de texte. Mon samedi journée aussi d'ailleurs. Et mon dimanche matin. Toujours le même. Ca doit faire 12 heures que j'y suis et c'est pas fini. Au concours j'ai droit à 6h. Moui. Bon, je me rassure en me disant que si en 15h je fais quelque chose de bien, au lieu de passer quinze heure a faire quelque chose de pas bien comme l'année dernière, ce sera déjà un progrès. Et avec un peu de chance, il ne me faudra pas plus d'une troisième année d'égreg' pour réussir à faire et bien, et en temps limité. Je ne désespère pas.
Dans un mois c'est Noel.
Avant, il y a juste le concours blanc. Trois fois rien.


dimanche 26 octobre 2008

I feel good todoudoudoudoum!!

Je vais bien. Alors y'a pas de raison de ne pas le dire. Pas de raison de ne faire surface que quand ça va que bof. Il a a quelques rayons de soleil. J'ai fait de la compote de pommes avec les pommes du jardin de mes parents et ça sent bon. On nous donne des version avec des "alligators pears", et on glousse tous en cours. J'ai arrêté de pleuré devant ces échecs traductologiques. Je suis toujours faible, voire très faible en la matière, mais j'aborde ça avec davantage de sérénité. Je vais aller faire du ski avec mon amoureux quelques jours à Noël. J'ai été à un anniversaire sympa hier. Je reviens juste de la pisicne. J'ai des nouvelles de mes copines parties de l'autre côté de la planète. C'est presque les vacances. Oui, presque, parce que c'est jamais vraiment complètement les vacances (cf message précédent) mais quand même, c'est un peu plus cool. Je suis allée au cinéma voir le dernier Woody Allen et j'en suis reviendue toute souriante et chantonnant la BO. J'ai préparé de la ratatouille et écoutant le dernier Album de Jamait qui, à première écoute, semble tout aussi génial que les précédents. Je me suis aventurée à Paris en talons alors que je ne sais pas marcher avec des talons et même que j'en suis pas morte; et même que les gens ne se retournaient pas sur mon passage en riant.
Vendredi soir, je me suis incrustée chez mon copain qui faisait une petite bouffe chez lui, après avoir passé quelques heures à traduire "un secret", de Philippe Grimbert. Une de ses amis, qui cherchait visiblement une bonne raison de faire la fête nous a demandé quand on se mariait. "Euh, pas tout de suite". Et vous voulez pas faire des enfants? "Euh, pareil, on va attendre encore un peu". Bon ben vous voulez pas faire une fête, jusque comme ça, pour montrer et partager votre bonheur? Euh, si, ça c'est jouable! Alors en attendant de le faire, je le dis: je vais bien, je suis heureuse! :)

http://2f.img.v4.skyrock.net/2ff/mr-bonhomme/pics/304402663_small.jpg

mercredi 22 octobre 2008

La folie commence...

le jour où on se dit "Super, ça va être les vacances, je vais pouvoir me lever tôt pour travailler".

dimanche 28 septembre 2008

Back!

C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai rien écrit. J'sais pas... j'avais un peu la tête ailleurs. J'ai râté mon année, et puis dans un enchainement de faits presque trop rapide pour qu'on y croit, je suis tombée amoureuse et j'ai arrêté de pleurer.
Les vacances, c'était bien. L'Angleterre, c'était tellement bien, comme une bulle, sur une autre planète. Pas de la détente, du travail, intense, mais qui se passe bien. Des jolies journées. Des jolies rencontres et de bons fou-rires. Mon nouvel amoureux qui vient me rendre visite, pour passer deux jours tous les deux, rien que tous les deux, à déambuler dans Londres au soleil, un mois et quelques après notre première rencontre. Au Maroc il faisait chaud, beau, et j'ai acheté des boucles d'oreilles, bu des thés à la menthe sur le terrasse en ne faisant rien. J'ai passé des heures à réfléchir: re agreg' ou pas re agreg? Et pourquoi l'agreg' d'abord? Le capes c'est très bien aussi. Puis j'ai arrêté de me poser des questions qui n'ont pas de réponses et j'ai décidé de retenter ma chance. Sans savoir expliquer pour quoi. Ni aux autres ni à moi. Mais bon c'est ainsi, j'ai décidé de repiquer, et j'essaye de me remettre à travailler correctement histoire que ça vaille un peu le coup quand même.
J'habite à Cachan. Je n'aime pas particulièrement. J'ai l'impression d'habiter dans une chambre d'hôpital. Je me sens seule alors que ça grouille tout autour, partout, tout le temps. C'est bien d'habiter sous les fenêtres des salles de cours, c'est bien de ne pas avoir de temps de transport. Mais c'est tout de même c'est étrange d'avoir l'impression de vivre, travailler, dormir, faire ses lessives au même endroit.
Je suis toujours amoureuse, et heureuse.
Mon amoureux me coache pour cette année. J'aime qu'il soit là, qu'il me pose des questions sur ce que je fais, qu'il m'encourage. Comme si, à défaut de savoir, moi, pourquoi je fais ça, lui connaissait la réponse et ne pouvait que me pousser dans cette direction.
C'est bizarre de redoubler. Je n'avais jamais redoublé dans ma vie. Ni même jamais pensé que ça m'arriverait un jour. Et puis voilà, ça se plante devant nous comme une nécessité, alors bon, on s'y soumet. Les profs me reconnaissent et m'adresse un petit sourire en coin qui semble vouloir dire "alors, toujours là, vous?". Gentil mais étrange. C'est à dire que tous les autres élèves de ma classe l'ont eu, cette putain d'agreg' (sauf une, qui a gentiment fait ce qu'il fallait pour ne pas me laisser redoubler seule).
J'oscille entre des moments de confiance, à me dire que j'ai de l'avance, parce que j'ai déjà fait la moitié du programme, et des moments de dépit, à me dire que j'ai encore tellement de retard. Entre des moments d'efficacité et des moments ou j'ai du mal à me replonger dans le rythme de l'année dernière.

Sinon, en vrac, depuis la rentrée, j'ai vu du monde, du beau monde, des amis que je ne vois pas assez souvent, je suis allée au ciné voir "Parlez moi de la pluie", j'ai la télé pour la première fois depuis des années et je me rend compte du néant absolu de la programmation, je suis allée deux fois à la piscine, je n'ai pleuré qu'une fois le dimanche, j'ai eu 7 en version, laissant gentiment (quelle altruisme!) ma place de dernière à d'autres, j'ai rencontré la famille de mon amoureux, lui rencontrera bientôt la mienne, je suis allée dans ma campagne natale manger de la tarte au pommes du jardin et profiter de la cheminée, j'ai été faire du shopping avec ma maman, j'ai lu le dernier livre de Richard Ford, j'ai investi dans un paquet de copies doubles (oui parce que jusque là ça ne faisait pas partie de mes courses de rentrée), j'ai acheté et écouteéet plutôt apprécié le dernier CD de Thomas Fersen.

bon, puis je vais essayer de me mettre un peu à jour, bloguistiquement parlant. Parce qu'après tout j'aime bien ça. Ecrire et aller lire ;)

mardi 3 juin 2008

C'est reparti pour un tour.

Immense déception. J'ai regardé le liste plein de fois, je n'y voyais pas mon nom. Il m'a fallu quelques temps pour en tirer la conclusion qui s'impose. J'ai gagné une année de plus à faire des études.
La 7°.
Mais peut être qu'un jour, je serai enfin prof!

lundi 2 juin 2008

Dilemme

Aujourd'hui je vais avoir mes résultats. J'arrive pas à aller sur le site, j'ai trop peur, l'estomac noué dix fois sur lui même. En même temps il est hors de question de déléguer cette dure tâche à qui que ça soit.
Résultat: je crois que je vais pas pouvoir savoir.
Et continuer à vivre dans l'illusion qu'un jour, peut être...

samedi 31 mai 2008

MMF

Ca veut dire Merci Monsieur Facebook. Merci merci merci. De me permettre de garder contact avec des gens des quatre coins du monde si facilement. De loucher sur les profils de vagues connaissances à mes heures perdues. De m'apprendre en trois coups de QCM que les élèves aimeraient mon cours et en plus ils me respecteraient, plus besoin de menaces pour qu'ils m'écoutent ! Un bon prof et sympa en prime, rare de nos jours... Bravo! (dixit!) Non vraiment, merci. Merci de permettre de retrouver la trace de copines perdues de vue avec les année. De personnes que j'avais oubliées et qui ressurgissent de nulle part pour reprendre contact comme si quinze ans ne s'étaient pas écoulés. Et surtout d'amies que les hasards de la vie avaient éloignés de moi. Merci de me permettre de voir que rien n'a changé. De me faire réviser mes règles de grammaire en cochant des cases, de voir les photos de mes amis qui voyagent, de m'annoncer les anniversaires des uns et des autres, de m'engager dans des combats de poke incessants, juste par plaisir du combat pacifique. C'est sympa aussi de m'envoyer tout le temps des mails, même pour ne rien dire, et surtout quand c'est des invitations pour des concerts. De me permettre de faire partie de groupes très engagés.


En revanche, je ne saurais trop te conseiller que de savoir mettre des limites à ces petits plaisirs et ces redécouvertes. Non parce que je viens de recevoir un message qui me dit "alors, tu en es où, tu dois en être au moins à bac + 15 maintenant?". J'ai été obligée d'admettre que j'en étais péniblement à +4. Je ne te remercie pas non plus de m'associer à la ligne 7 pour ma ressemblance physique (supposée!) avec les Gobelins.
Sans rancune...

samedi 24 mai 2008

La magie n'est plus.

Un jour, j'ai eu 18 ans. J'étais grande, donc. J'allais à l'université, et de temps en temps, avec mes copines, on cassait notre cochon pour aller dans des soirées. On n'avait pas beaucoup de sous alors c'était rare, c'était l'exception, c'était la fête. On buvait de la bière en croyant braver des interdits terribles, on mettait deux fois du mascara, et on rentrait en noctambus. On était grandes quoi. Mais on était timides. Dedans, c'était plein de gens encore incroyablement grands, beaux, qui dansaient comme des dieux, habillés joliment, des filles élégantes et des déconneurs habitués à ce genre de festoyement. La bière coulait vite et fraiche, mais nous on sirotait doucement, l'amertume grimaçante, pour se forcer à être grand. C'était marrant, on dansait un peu sur de la soupasse musicale mais, inbibées que nous étions de jus de pomme soft et de demi verre de vodka-orange tiédasse, on se trémoussait comme les grands, en essayant de faire tout pareil. Bien sûr, nous n'en avions ni l'élégance, ni le charisme, mais on avait le déhanché. Puis on se marrait bien. Je me sentais si grande d'avoir le droit secret de sortir ainsi, sans le dire à personne, je faisais semblant de travailler chez moi et je sortais tard. Et rentrais seule. Interdit parental suprême. Jouissance filiale presque aussi suprême. Puis on fumait deux cigarettes en guettant les oeils ennemis près à nous dénoncés, des fois que. Grande mais trop petite, trop transparente pour qu'on me voit. Pour qu'on nous voit. Nous, on allait aux soirées d'étudiants comme des timides qui rêvaient qu'on leur parle, qu'on leur sourit, qu'on les remarque, mais pas assez alcoolisées ou trop secrètes pour faire le premier pas. Alors invariablement, on finissait par s'ennuyer, et on rentrait- sous la pluie, parfois. Avec cette impression de petit flottement léger de ceux qui commencent à picoler, et que, même un gobelet de pression peut rendre anormalement souriant et bavard. Je rentrais chez moi, heureuse. Et on en reparlait pendant longtemps, en se ventant des découvertes parisiennes que nous faisions, nous, les grandes. C'était grisant. Gentiment magique et émancipatoire.
Puis le temps a passé, sans forcément que l'on s'en rende vraiment bien compte d'ailleurs. Jeudi dernier, j'avais bien travaillé, je n'avais pas envie de faire de la grammaire, j'avais reçu un mail m'annoçant une soirée à côté de chez moi, et j'avais réussi sans difficulté à débaucher ma compagne de soirées pour tenter notre chance. Soirée blanche sur une péniche. Why not?! Nous nous y sommes rendues, en jupes et chemisiers blancs. Avec les yeux qui brillent et les cheveux souples. Des vraies grandes quoi. On est rentrées, et dejà, à l'entrée, la pose du tampon sur le dos de la main avait un goût un peu amer. A l'intérieur, il n'y avait guerre plus d'une douzaine de quidam. Seuls, et parfaitement blancs. La musique ressemblait toujours à la soupasse des fois précédentes, en un peu plus techtonisé. On est montées sur le pont pour voir les autres; mais il n'y avait guère plus de monde. Juste un mec vaguement imberbe qui expliquait à son copain en indiquant de l'index avec un sourir si grand qu'on y aurait presque cru, l'ambiance qui régnait "le volley c'est bien , on se met des doigts dans le cul". C'est à ce moment là que nous avons décidé de nous précipité sur le bar et de demander une bière avec deux gobelets, pour faire passer le temps. Et penser à autre chose que cette histoire de volleyeurs. "désolée, elles sont pas vraiment froides pour l'instant". Va pour une bière tiède donc. De toutes façons...On a discuté sur le pont, profitant de la vue plongeante sur la maison de la radio- et surtout, surprême du glamour parisien, sur la station service. De temps en temps, on allait en bas pour voir que ça se remplissait. Puis on tombait sur un vide béant et angoissant. Alors on remontait. Puis on redescendait. Mais toujours personne. Ou vaguement une grande perche maigrelette avec chemise strassée qui faisait devant deux nenettes à peine majeures et très gloussantes des démonstrations de pas de danse. Du coup on remontait. Non sans avoir fait un deuxième tour par le bar. Ma comparse avait jeté son verre. Moi, je posai le mien mahcouillé sur le comptoir. On a demandé une smirnoff et deux gobelets "euh, vous voulez pas récupérer celui ci?". Va donc pour la smirnoff dans verre mâchouillé avec fond de bière chaude et éventée. D'ailleurs la smirnoff, c'est une grande arnaque, une sorte de vague limonade faussement alcoolisée. Comme du cidre quoi. Un truc de petit qui fait la fête. Mais nous, on était grandes maintenant. Au bar, ça s'agitait un peu, malgré le petit nombre de convives. C'est à dire qu'ils n'avaient pas prévu de décapsuleurs et que les organisateurs s'essayaient à tour de rôle au décapsulage improvisé avec briquet. Je ne sais pas vraiment ce qu'on était venu y chercher: des gens sympas à rencontrer? les volleyeurs et leur discours sur l'étique de leur sport n'ont su nous convaincre. Pas plus qu'un beau parleur parlant le néerlandais avec qui nous avons échangé deux phrases. De l'air degrammaticalisée? oui, bof. Des souvenirs? non vraiment, les soirées étudiants d'il y a quelque années, c'était pas comme ça! les gens étaient plus nombreux, moins grotesques, plus rieurs. Un lieu insolite? peut être que c'est encore la chose que nous avons le plus trouvée! cette vue sur la station service, sur les voies rapides, ce pont de péniche qui tangue, c'était ... insolite, oui, c'est le mot.
Il est finit le temps où la magie des soirées étudiants opérait. Le temps, où, petites-grandes, on regardait avec le regard empli de considération ceux qui se trémoussaient avec tant d'aisance et d'autodérision, décomplexés en se promettant qu'on jour on ferait pareil. Nous sommes parties à minuit, regrettant juste la somme laissée à l'entrée. Non vraiment, on peut fermer la porte de l'ère des soirées étudiantes, et passer le relais à d'autres. Sans regrets. On est aussi bien avec un petit rouge sur les quais de Seine. A regarder passer les péniches au lieu d'être dessus. Puis ça tangue moins.

lundi 19 mai 2008

Senor Meteo!

Je te vois venir!! Avec ton avant gout d'été caniculaire l'air de rien en plein printemps et le retour bien rapide et triste de la pluie. Tu nous as fait le même coup l'année dernière, alors je sais où tu nous mènes! L'année dernière on a eu droit à deux semaines chaudes et ensoleillées en avril, puis un orage puis deux, et voilà la pluie qui reprenait le contrôle du temps, puis le froid, puis les collants en été, puis les inondations. Si tu pouvais éviter de nous ressortir la grande scène de l'été pourri une deuxième année de suite, je trouverais ça fort attentionné de ta part!
A bon entendeur!

mardi 13 mai 2008

1,2,3 soleil!






C'est quand même cool quand il fait beau!

dimanche 4 mai 2008

Vacances, j'oublie tout, plus rien à faire du tout!

J'ai eu trois semaines de vacances. Des vraies vacances. Pas des simili-congés où on doit faire une dissert. Des vacances où on peut prendre son temps sans culpabilité aucune.
J'ai été à New York manger des hamburgers, parler anglais, avaler des km de bitumes et des milimètres de semelles. J'ai été au bord de la mer à St Malo, respirer les embruns salés.
J'ai dormi tard le matin, tard le soir, déjeuner à 17h. Je me suis déconnectée de la presse, des tribulations présidentielles. J'ai vu des copines et des films. Pas vraiment le genre intello. Plutôt des films du dimanche soir qu'on regarde à n'importe quel moment de la semaine quand dehors la pluie tombe et dedans le feu crépite.
A partir de demain tout ceci est fini... mais je vais vous dire le fond de ma pensée... je suis contente de retourner à l'école! comme au bon vieux temps où on avait hâte que les vacances ses terminent pour retrouver ses copains qu'on avait pas vu pendant longtemps. Signe que ces vacances étaient de vraies vacances.

Pour les photos de NY, c'est par là: http://picasaweb.google.com/evegrandin/NewYork

Ernest Hemingway et moi.

J'ai bien lu Le vieil homme et la mer quand j'étais en CM2 mais ça ne m'avait pas marqué plus que ça.
Non, Ernest et moi, on devient ami depuis quelque temps. Par la force des choses.
Parce que je suis tombé sur un texte de lui en version à l'agreg' que j'ai lamentablement merdé. J'ai rien compris à rien. Visiblement la narrateur survolait la forêt en avion, moi j'ai cru qu'il la traversait en voiture. Je ne m'attarderai guère plus sur cet échec. Mais du coup, j'ai décidé de domestiqué le Ernest, de l'amadouer, qu'on se réconcilie pour ne pas déboucher sur une note trop catastrophique (j'y crois j'y crois, Ernest et moi amis, le correcteur ne pourrait que le ressentir, et me mettre 10... rien que 10, je demande quand même pas la lune!).
Ce même jour, c'était mon anniversaire, et une amie m'a offert un bonhomme Patate. Je l'ai baptisé Ernest en l'honneur de l'autre.
Hier, je suis aller boire un pot vers la rue Mouffetard, en terrasse, il faisait doux. La carte était pleine de coktails au nom énigmatique. J'ai choisi le cocktail Ernest Hemingway, je l'ai bu à petite gorgé pour le comprendre, le disséquer, l'intérioriser du mieux que je peux. J'ai ressenti quelques saveurs littéraires de la version. je l'ai digéré parfaitemeant. C'est sûr, Ernest et moi, on y hyper potes!

dimanche 13 avril 2008

Fini les conneries!


Et bien ça y est.
C'est fini.
Ce qui m'a permis de me livrer à quelques réflexions philosophiques sur le temps qui passe. Trop vite ou trop doucement parfois. Mais en tous cas il passe, et les écrits avec. J'ai pris l'option un jour sur deux qui me permet juste de me dire que rien n'est gagné et que les deux mois d'attente vont être longs. J'ai écrit 27 pages en grammaire ce qui me permet d'espérer figurer dans les guiness du rapport de jury. Une performance comme une autre après tout.
Ah et accessoirement, j'ai réalisé l'acte manqué le plus formidable qui soit: en rentrant un soir, j'ai jeté mes brouillons de commentaire de civilisation (un des jours ratés) et dans le même élan, je me suis débarrassée de ma carte d'identité et de toutes mes fiches de cours. Comme j'avais vidé la poubelle un jour avant, tout ce ci est passé près du drame. Et je me dit donc que Dieu existe. Alors je continue d'y croire.

dimanche 6 avril 2008

Hors du temps, hors du monde.

J'ai tout compté. Ca fait huit mois que je ne suis pas allée plus loin que le périmètre Paris-Jambville, soit un rayon d'une trentaine de kilomètres. Huit mois que je n'ai pas bougé. Ne serait-ce que pour un week-end. Ca ne me ressemble pas. J'ai d'habitude la bougeotte. Cette année, j'ai voyagé virtuellement, en regardant où j'irai en vacances quand tout cela sera terminé, et en lisant des livres sur les Etats-Unis et le Mexique.
Hors du temps aussi. Je vis dans un monde parallèle qui n'a ni semaine ni week-end. Je me lève avant que le réveil ne sonne et travaille mécaniquement. Je n'ai pas sommeil. Je n'y pense pas. je ne me pose pas de question. Hier matin, j'ai décidé de ne rien faire. Je ne savais pas quoi faire. Le vide. Je regardais mes cours en m'interdisant d'y retoucher. Une sorte d'apesanteur temporelle. Les dernières semaines ont été incroyablement simple et mécaniques. Pas dures. Mais cette impression que tout se faisait sans que je n'ai à y penser. Que les classeurs s'ouvraient devant mes yeux à la bonne page sans même que je n'y ait réfléchis.
Bientôt, je redescendrai sur terre, je me rappellerai que j'ai des amis dont j'ai peu profité. Je ferai la fête et n'irai pas me coucher à 11 sinon-demain-je-vais-être-naze-et-je-dois-me-lever-tôt-pour-bosser.
Bientôt, je partirai de Paris. Pas pour aller à Jambville. Ni même en France. Pour aller survoler l'océean Atrlantique jusque New York. Loin. Dix jours sans dictionnaire, à parler anglais au lieu de le lire.
J'ai hâte.

jeudi 3 avril 2008

Conclusion

Nous avons mangé le brownie. Qui en plus d'avoir l'odeur de la pâte à modeler en avait sensiblement le goût (oui je dois confesser qu'au cours de ma phase je-touche-à-tout-je-découvre-le-monde, j'ai dû gouter la pâte à modeler, j'ai vite arrêter d'ailleurs, pas convaincue!). Notons la particularité de la chose: il ne rassit pas! le gâteau est entamé depuis quelques jours. Frais comme à la sortie du four. De quoi confirmé l'épilogue du post précédent!

lundi 31 mars 2008

Les petits Brownies de Marcel!

J'ai décidé de faire un brownie aujourd'hui. Comme je ne suis pas -et je le déplore- particulièrement fine cuisinière, j'ai utilisé une prépération toute faite. Usé de mon imagination pour ajouter les 120 ml d'eau prescrits.
Je l'ai regardé gonfler. L'appartement sentait bon le chocolat chaud les noix dorées. On l'a regardé par la fenêtre embuée du four comme des enfants. On l'a sorti comme un trophée.
On a tout rangé d'abord, pour affronter la dégustation le plus sereinement possible. Mon frère a sorti le trésor et l'a humé longuement. Un peu reniflé même. J'ai grincé des dents. On m'a appris qu'on ne jouait pas avec la nourriture.
J'ai vu son visage hésiter entre la décpetion et le bonheur.
J'ai saisi la chose un peu violemment, envie de sentir, moi aussi ces effluves chocolatées, de voir le résultat de mon entreprise culinaire du jour.
nff nff *
- Jules, ça sent la pate à modeler!!
- ah c'est ça! je sentais. Je me disais bien que je connaissais l'odeur.
- attends repasse le moi, je veux ressentir
Et nous voilà tout les deux le nez dans le chocolat. Oh c'est trop bon. Attends, la pâte à modeler quoi! Mon brownie!
-donne j'veux sentir. Rhhoo, ça faisait tellement que j'avais pas senti!!

Epilogue écologico-alimentairo-proustien: Je ne sais pas si on va oser le manger. Un si joli gâteau qui sent si fortement la pâte à modeler, ça n'inspire rien de très bon, c'est forcément bourré de plein de susbtsance chiliques pas très catholiques. On va plutôt le garder, comme nos petites madeleines à nous, pour se rappeler du bon temps des boudins en pâte à modeler. Des pots ouverts et qui laissent la pâte sécher et que même que c'est pas bien (dixit not' mère! ou not' père d'ailleurs, ou la maicresse). Des doigts gras et des tâches sur la moquette. Le temps où en guise de sucre, de farine, et de cerneaux de noix, on avait un pot bleu, un rouge et un jaune. Le vieux temps quoi...

* onomatopée symbolisant l'inhalation de brownie!

vendredi 21 mars 2008

Yes!

Ça va.
J'ai bien avancé mes fiches. J'ai même eu 7 en version. Rien d'extraordinaire dans l'absolu mais pour moi, c'est un peu comme si je décrochais l'agreg' prématurément. Juste ce qu'il faut pour donner du courage quoi.
L'année prochaine (enfin, l'été!)j'ai décidé de parcourir les Etats-Unis en voiture avec qui voudra me suivre. Pour ça, y'a pas à dire, j'ai besoin de sous. Pour ça j'ai besoin d'un métier. Pour ça j'ai besoin de mon diplôme. J'ai déjà tout prévu dans ma tête, des mes rêves, dans mes fantasmes cinématographiques les plus fous. Il suffira de se concocter une liste de chansons gentiment country, de mélodies Bobdylannisés, de regarder Thelma et Louise pluôt deux fois qu'une. De relire Kerouac et de Ginsberg. D'acheter un bandana à carreaux. Le reste se fera tout seul.
Je viens de me vautrer pendant deux heures dans la chambre de mon fère à ne rien faire que d'écouter de la musique et de me rendre compte de la pauvreté de mes connaissances.
Il a fait moche aujourd'hui. Puis beau. Puis il parait qu'il neigera demain. Et que les cloches cacheront des œufs mais qu'il n'y en aura pas pour moi. De toutes façons, je préfèrerais un bon plateau de fruit de mer, mais les huitres dans du papier aluminium avec des petits lapins, on n'en trouve pas bcp dans le coin. Alors je me rabattrai peut être sur du chocolat si vraiment on m'y force.
Dans un moi et quelque jours, je fais peut être un week end à Marseille.
J'ai fini de relire un bouquin.
J'ai envoyé une lettre pour résilier mon bail.
J'aimerais bien voir la mer.
Sinon j'ai vu Juno au ciné hier et j'ai bcp aimé.
Je viens de boire une bière. Et je me rends compte qu'il fut un temps où j'avais quand même plus de résistance.
Mardi dernier je suis allée au théâtre voir du Steinbeck un peu post moderniste et fort sympathique et mardi prochain je vais voir un Shakespeare sûrement plus déclamatoire et classique. Pour équilibrer.
Et là je travaille.

dimanche 16 mars 2008

Youpla boum

Pas grand chose à raconter ces temps-ci.
Rien de très intéressant.
Dans 2 jours j'aurai fini les cours.
Dans un mois je serai à NY.
Entre les deux je dois passer les écrits. Selon mes bons calculs de mathématicienne, en prenant mes meilleures note de chaque discipline, je peux croire à l'admissibilité. Alors j'y crois.

Je commence à penser à mon déménagement et j'ai un petit pincement au coeur à chaque fois que je lève les yeux vers les mètres de classeurs que j'ai accumulé au fil des années. Un total de 31 à l'heure qu'il est. Avec plein de choses passionnantes à n'en pas douter. Plein de livres, de carnets, de cahiers super importants que non bien sur que non, je peux pas jeter et que oui bien sur que oui, je tiens à les déménager.

Je pense aussi au printemps. A voir des gens. Voir des amis et redécouvrir la plaisir des terrasses. Je me dit que deux options d'offrent à moi. Soit j'ai l'agreg' et il me reste en tout et pour tout UNE version, UN thème dans toute ma vie!:) Soit je l'ai pas et c'est reparti pour un tour. Je pense aux jours plus longs, quand on pourra mettre des jupes sans collants. Faire de la linguistique à fond pour la dernière ligne droite. Aller au ciné.

J'imagine le déroulement de mon été; Je vais prendre mes billets pour l'Angleterre et comme ça je pourrais penser que finalement ça va venir vite. J'aimerais bien être la-bas pour les résultats. Attendre devant mon ordinateur, ne pas dormir la nuit, me tordre d'anxiété. Mais quelle que soit l'issue, je ne serai pas seule.

Je fais des rêves ou je prépare des cours.

Je me sens à la fois tellement près du but et tellement loin de tout.

Voilà l'état des choses à J moins j'ose même pas écrire combien, mais J moins pas grand chose ça c'est sur.

samedi 9 février 2008

Les petits hasards de la vie

Mercredi j'ai cours à la Sorbonne. C'est le seul jour de la semaine où j'y vais. C'est sympa, j'y vois un peu d'autres têtes, on discute. Le mercredi j'ai linguistique alors j'aime bien.
La semaine dernière, à la suite d'excentricités organisationelles que je passe sous silence j'avais cours de 8h à 11h -et là n'est pas le problème, je suis venue en pédalant sous le jour qui se lève et c'était super! puis de 18à20- et c'est là que les soucis commencent. Parce que bon ce dernier cours c'est vraiment pour la forme. Vraiment parce que sans ça je n'aurais eu que 7h de l'inguistique dans la semaine et c'est finalement peu! (non, je frise l'overdose, sérieux!)
Je m'en vais donc creuser mon trou dans une chaise dure de la bibliotèque, décidée à affronter sereinement ces 7h qui me séparent du cours du soir, et surtout, à être efficace. Je travaillottais tant que faire se peu, quand, au bout de 4h, les rayons du soleil et le coin de ciel bleu que j'entrappercevais au dessus de rayonnages de vitrines et de livres reliés ont commencé à me faire de l'oeil et j'ai décidé de rentrer pour profiter du beau temps. De parcourir les rues en vélo, le froid vif sur la joue, mais avec ce plaisir de voir un ciel redevenu bleu par on se sait quel miracle. J'enfourchai donc le susdit vélo et me mis en route en sifflotant, décidée à revenir en cours plus tard si vraiment la raison revenait à moi.
Sauf qu'en arrivant, j'avais un mail de facebook d'un illustre inconnu qui me proposait de gagner des places pour aller voir le concert d'Agnès Bihl. Lequel concert j'avais très envie de voir mais j'avais censuré faute de temps et de sous. Je lis la consigne qui me dit qu'il uffit d'envoyer un mail pour demander. J'obéis pour la forme, Bonjour, si vous avez des invit' pour le concert, ça me tente bien!". En un temps record, une réponse m'annonçait que j'avais deux places de côté pour la date de mon choix.
Ben, le soir même, pardi! ( en voilà un excuse qu'elle est belle pour ne pas retourner faire ce cours de linguistique!)
Le concert est venu à moi, je ne pouvais décemment pas refuser!
Et j'ai passé une super soirée!
Mr Facebook, c'est quand vous voulez que vous m'envoyez des mails!



Le cœur entre deux âges, mais plus près d' l'un que d' l'autre
Le corps entre deux chaises, mal à l'aisément vôtre
Tu portes le deuil du monde en berne sur la frime
Mais t'as la bouille toute ronde, treize ans très enfantine
Tu te teins d'idées noires sous tes boucles d'orgueil
Tu t' mets du rouge à lèvres et puis le doigt dans l'œil
Treize ans, très enlaidie, dis lady de treize ans
On t'arrache un sourire comme on t'arrache une dent
Entre la trousse d'école, et celle à maquillage
Treize ans...Très en chantage
Tu t' vautres en chocolat, mais toujours au régime
Madame aux camélias, treize ans, très androgyne
Et puis comme t'as pas de seins, du coup tu manges plus rien
L'éternel féminin, c'est pas fait pour les chiens
Et tu fais plus grand-chose, à part bien sûr la gueule
Ce que vivent les roses, tu t'en fous, t'es toute seule
En gros pull à la mer et d'un coup vamp à souhait
Pour les amis d' ton père, treize ans, très enchantée
T'as des tongs en hiver, ça fait chier ta mère
Treize ans...Très en colère !
Et puis il y a l'amour, un peu passionnément
Entre la cour d'école et puis la cour des grands
Treize ans, très empressée, t'es tombée sur les g' noux
Du seul qui te plaisait, bref !, celui qui s'en fout
C'est dur d'aimer quelqu'un quand on peut pas l' sentir
Connaître trois mots d'amour, personne à qui les dire
Mais quand on aime un mec, et même si c'est un con
On pleure au nom du saint esprit de contradiction
Et tu fumes la télé en r' gardant la moquette
Treize ans, très andouillette !
Tu hurles avec les loups, c'est mieux qu'avec les chiens
A présent qu'à treize ans, tu rêves, partie trop loin
Treize ans, très angoissée par ton père et ta mort
Treize ans, très engueulée, c'est l'âge du plus fort
Et tu mords tes blessures, tu cries, treize ans rageuse
"No futur, c'est plus sûr", treize ans très emmerdeuse
Les nerfs à fleur de peau, treize ans, très entêtée
T'as l'air d'une fleur en pot, treize ans, très empotée
Madame de treize ans, c'est vrai qu'on s'aimait pas
Treize ans, très embrouillée
Treize ans, très enterrée, je me souviens de toi
Treize ans, très envolée

mardi 5 février 2008

Bof bof bof.

Ca commence par des concours blancs en décembre. Des heures de travail et presque autant de stress. Des heures assise dans une salle à écrire des choses et d'autree en y croyant dur. Ca consiste à arriver en sachant qu'on ne sait pas traduire un texte mais en étant convaincu qu'on va profiter de cet examen pour dévoiler ses vraies compétences littéraires et traductologiques à la face du monde. On le croit, ou on se le fait croire. Selon. Juste parce qu'il faut bien croire en quelque chose. 4 épreuves de 6-7h, pendant que dehors le sol est gelé et les journées courtes et froides.
Puis il a bien fallu les recevoir ces copies. Ca a commencé par le thème, par cette phrase assassine d'un professeur se voulant encourageant "that one was a good surprise" annonçant-il en me rendant mon 4,5. Par un sourire crispé en guise de réponse. Des larmes refoulées. Etaient-elles des larmes de soulagement de ne pas avoir eu zéro, des larmes d'une pression qui fait pouf et se relache, des larmes d'incompréhension refoulées tout un cours parce que j'essaye de garder pour les toilettes ce privilège de recevoir les sécrétions lacrimales de ma tristesse? Parce que je n'ai pas l'habitude qu'on me rende un 4 en me disant que c'est mieux. Parce que je sais bien qu'il n'y avait aucune ironie, encore moins de méchanceté derrière ce commentaire, rien que des encouragements, mais mon système de repères déjà bien chamboulé depuis ce début d'année en a pris un grand coup. C'était comme un aveu d'échec. La violence de mettre des mots sur la réalité, la rendant alors plus forte et plus cruelle. "Bien pour moi" c'était donc ça. C'était largement insuffisant. C'est trop loin de tout. De tout ce que je devrais savoir faire. Trop loin de ce que les autres arrivent déjà à faire.
Ca a continué par un 14,5 en linguistique. Une note bonne, une note qui me rassure pour une épreuve qui m'a fait me crisper démesurément. Simply because.... je n'avais pas le droit d'échouer en linguistique. Parce qu'il n'y a que là que je sais que je peux. Une confiance qui génère paradoxalement des craintes. Mais produisant un sourir large comme j'en avais rarement fait depuis ce début d'année. Une note à 2 chiffres. La meilleure note de surcroit, pour moi. Je suis tellement contente.
Mais parce que les bonnes choses ont une fin-il parait, je recevai un 3 en version ce même jour, reprenant immédiatement ma place de dernière, que mes petits camarades avaient pris soin de me concerver bien au chaud. C'est-y pas mignon. J'ai honte de recevoir ces copies, honte de voire les "contre sens" s'accumuler dans la marge dans une rouge vif qui rend plus fort ma culpabilité de ne pas comprendre, plus visibles mes complexes littéraire, plus violente la réalité que je parle mal français, et les carences de mon vocabulaire. 3... dans ma propre langue. Je me glace devant la copie, j'ose à peine regarder la réalité de mes erreurs. Elles sont trop nombreuses, trop emplies d'une bêtise qui me semble incorrigible, de maladresses que je laisse mon stylo écrire alors que mon esprit sait que la plume prend la mauvaise direction. Je n'ose pas lever les yeux, croiser le regard de mon correcteur. Tout ça pour quoi? tout ça pour lire dans son regard son désolement, tout ça pour qu'il lise dans le mien ma souffrance et mes questions que je n'arrive pas à exprimer. Alors je me réfugie aux toilettes pour mieux pleurer et ainsi faire sortir ce que les mots ne veulent pas dire.
J'ai aussi eu 2 en littérature. Je ne savais même pas que c'était possible. 2. Sur ce livre que je suis visiblement la seule à avoir aimé. Les commentaires sur ma copies m'expliquent que mon anglais est bien trop faible pour prétendre au concours, barrent des arguements m'indiquant qu'ils sont "absurdes" (non, ça ne fait pas mal du tout de lire ça). J'ai cru que ce rendu de copie ne se terminerait jamais. Je voyais ma copie occuper sa place habituelle du fond de paquet, me laissant deviner que j'étais l'heureuse vainqueur de la plus mauvaise note. Et je n'avais plus qu'à l'attendre. Les commentaires qu'elles adresse aux autres résonnent dans ma tête, très lointains. Je pense à ce nouvel échec. J'avais cru jusqu'ici avoir des difficultés en traduction.
Je peux maintenmant dire que je ne sais pas non plus faire un commentaire littéraire.
Mon coeur s'entortille en se serre bien fort dans ruban noué bien fort de mauvaises notes qui me fait souffrir. Je le sens tout ratatiné et moi avec. Je voudrais .... je ne sais même pas ce que je voudrais.
Que cette année se termine pour qu'on n'en parle plus ou qu'elle s'allonge pour que je puisse tout faire, tout apprendre?
Je voudrais arrêter de pleurer mais je n'y arrive pas.
Je voudrais juste sentir l'espoir se lire sur mes copies.
Sentir qu'un jour je finirais mes études et que tout cela sera derrière moi.
Je voudrais réussir à être forte mais je n'y arrive pas.

A part ça il me reste une copie de concours blanc à recevoir.
A part ça, puisqu'il parait qu'on progresse, mes dernières notes de version sont 3, 1 et un trophée datant d'aujourd'hui que le professeur, genê, n'a même pas osé noter, rendant encore plus visible ce zéro non marqué.
Je remets un petit coup de larmes pour fêter tout ça. Parce ça je sais faire; à défaut de mieux.

lundi 21 janvier 2008

Le mot à caser!

Petit jeu proposé par une camarade bloggeuse Ziboux:
La règle est la suivante: écrire une histoire en casant les mots ci dessous:
Donc en vrac les mots sont :
  • Playmobil (faut-il vous rappeler ce que sont ces petits personnages en plastique ? )
  • Couscoussier (ustensil de cuisine pour faire le couscous - et non pas couscoussière, merci )
  • Bouton de porte (machin qui sert à ouvrir une porte, plus communément appelé "poignée" mais moi j'ai décidé qu'on utiliserai "bouton" parce que ça se dit et que c'est plus joli)
  • Parachute (bon, pas de dessin je présume)
  • Consciemment
  • Franquin (oui, oui, l'auteur de Gaston Lagaffe et du Marsupilami - mais non Fufu, pas l'auteur de Oui-Oui... Pfffff !!! )
  • Toponymie (science qui étudie les noms de lieux)
  • Fourmilier Tamanoir (espèce de bestiole qui bouffe les moustiques sur la tronche du Capitaine Haddock dans Le temple du soleil, si vous préférez, c'est une bébête sur 4 pattes de la hauteur d'un sanglier qui se nourrit d'insectes avec sa trompe. Non j'ai rien fumé, ça existe ! )

Voilà, je pense que ça fera l'affaire et que cela promet une assez bonne tranche de rire et un bon remu-méninges.

Bonus à celui qui arrive à caser Dromadaire en prime.


Voilà donc le résultat:

Il s’appelait Emile Couscoussier. Couscoussier, c’est amusant comme ce nom sonnait banal et amusant à mes oreilles. Il me l’avait épelé avec le sourire de l’habitude, me signifiant par son regard qu’il se prêtait à la tâche sans rechigner. Au chapitre « statut », il avait écrit ‘étudiant chercheur’ et je le levai vers lui un regard empli de considération. Cet homme aux cheveux ras et aux yeux rieurs était donc un vrai savant en devenir. Le savant Couscoussier. Je saisis le tampon, le frappai vivement dans l’encre bleu, et apposai en bas de la circulaire la marque décisive qui permettrait à ce Monsieur Emile d’aller donner sa conférence en se faisant rembourser ses frais sur place. Il faudra que vous envoyez un double à Mr Franquin votre directeur, c’est lui qui doit confirmer le projet de soutenance. Je m’occupe de transmettre cette copie au service des allocations. Il poussa un petit soupir qui voulait dire ouf, noua sa longue écharpe tricotée autour de son coup et me salua. Lorsque la porte claqua, je ressortis la pochette de cet Emile Couscoussier que j’avais feint de classer, et commençai à lire ce parcours qui le menait donc à Limoges pour ce week end. Limoges ou j’allais mois aussi. Et dont j’ignorais qu’il s’agissait d’un pôle de recherche biologique animalière. Le jeune Couscoussier allait y donner un rapport d’études sur « la reproduction du fourmilier tamanoir en milieu sub-aquatique ». Un pouffement à peine moqueur m’échappa. J’ignorais jusqu’à l’existence de cet animal et la simple idée que ce type de conférence puisse réunir des fidèles à Limoges m’amusait. De même que l’idée que ce type élégant et charmeur puisse s’intéresser à la question. Consciemment, je laissai ce dossier sur le dessus de la pile. Au dessus de dizaine d’autre projets de travaux scientifiques. Je devais transmettre une proposition d’article sur ‘la bio-éthique des dromadaires’ à Mme Urbain quand elle repasserait.

Moi qui avais passé des années seules dans un bureau à rédiger sur une vieille machine bruyante des comptes-rendus ennuyeux de chiffres trop longs et trop obscurs, je découvrais avec émerveillement l’univers que ce nouveau travail représentait. J’étais arrivée là un peu par hasard. La jeune femme que je remplaçais m’avait dit que c’était un post intéressant et plein de découvertes amusantes. Elle aussi avait travaillé dans les chiffres avant, seule dans une bureau. Vous verrez, Gisèle, des fois c’est quand même cocasse, hein m’avait elle averti avant de fermer la porte pour son congé maternité. J’étais parachutée dans ce milieu universitaire très étrange pour moi. Dans un monde inconnu. Avec le temps, j’avais apprivoisé mon autre monde, les comptables, les cadres de l’étage supérieur, mon directeur chauve aux blagues un peu trop récurrentes. J’avais appris qui prenais du café dans son lait. Puis j’en ai eu marre, j’ai voulu changer ; marre de cet petit bureau étriqué et de ces journées monotones à taper des documents, à finaliser les commandes de boutons de portes pour « le première acheteur Gisèle, alors vous le soignez, hein, vous faites pas de fautes » qu’il disait systématiquement avec cette moquerie dans la voix. Non je ne ferai pas de fautes. Le secrétariat administratif en boutons de portes ne m’avait jamais intéressé. J’avais besoin d’air, de changement, de renouveau. Et je me retrouvai vite dans ce département d’universitaires scientifiques.

Mon nouveau bureau gardait des traces de sa précédente utilisatrice. Au milieu d’un grand panneau d’affichages comprenant les raccourcis téléphoniques pour les autre offices, les emplois du temps des salles du département et autres papiers que j’avais encore du mal à identifier, quelques photos. Ce devait être son grand garçon. Il jouait aux Playmobils. Dieu que le temps passe. Le temps des Playmobils était déjà bien loin pour moi. Mon grand gaillard les avait même donné. J’eu une pensée amusée en m’imaginant le grand Emile Couscoussier assis aux milieu de petit bonshommes de plastique coloré. Peut être avait il passé des heures à installer le zoo, préparant alors inconsciemment son avenir universitaire chez les tamanoirs et autres bestioles.

Je rêvassais. Les boutons de porte, ça ne m’avait jamais fait rêvé. C’était du concret, du matériel. Du pratique. J’envoyais des factures sans trop penser à ce que je vendais. Sans intérêt. Mais tous ces dossiers, ces projets de thèses, ces résumés de conférences à dactylographier… tout ceci se chamaillait dans la tête pour donner place aux scènes les plus folles. Je voyais chaque mot que je tapai s’imprimer dans mon esprit, et les images se superposaient ainsi pour former un bestiaire fou. Ce matin, j’avais commencé à taper le rapport sur le colloque que nous avions organisé sur « animaux et bébé animaux : une topographie des problèmes de procréation », et je riais toute seule en imaginant ces savants et futurs savants lunetteux plongés dans leurs recherches géographico-hormonale : « la reproductions des phoques en période de fonte des glaces », « procréation assistée chez le kangourou néozélandais menaçé par le réchauffement planétaire », «chien-chiot : l’épreuve difficile de la génétique », et je voyais les chromosomes tapisser les parois de mon esprit, comme une frise de concepts inaccessibles pour moi, que je ne pouvais que taper sans les saisir, entretenant ainsi le mystère que nous réserve la science.

Il était décidément bien loin le temps des playmobils naïfs. Et celui des boutons de portes.

Là, je me rends compte que j'ai pas du tout respecter la consigne qui demandait explicitement de ne pas fabriquer un récit de toute pièce mais de raconter quelque chose qui nous ai arrivé. Mais en fait non, je vous ai jamais dit que j'avais été secrétaire dans ma jeunesse, c'est tout!

Je crois que je vais être disqualifiée pour trop de prises de liberté par rapport au sujet! Sorry... je m'incline d'avance!



samedi 12 janvier 2008

Enumération...

Récemment, j'ai eu:
* La fève
* 4 en littérature
* Un mail me proposant d'aller au théâtre
* Le vent en pleine figure

Un vent de déprime semble souffler sur mon entourage. Serait-ce:
* Parce les 35 heures sont menacées?
* Parce que dehors les nuit sont toujours longues?
* Parce que si ça se trouve, tout le monde aura fini ses études dans quelques mois, et après? et après quoi? ça sera quoi?
* Parce qu'un homme sur l'épaule de qui se resposer, ce serait agréable?

J'ai envie:
* D'apprendre à jouer de la guitare
* De danser toute la nuit
* D'avoir 10 à mon concours blanc de grammaire
* De faire les soldes

Pourquoi?
* Est-ce que Nicolas a offert la même bague à Carla à à Cécilia?
* Est-ce que les gens a qui ont écrit des emails pour prendre des nouvelles ne répondent pas?
* Faut-il absolument connaître 300 pages de règles phonologiques pour apprendre l'anglais à des ados?
* Est-ce que les journées ne font pas plus de 24h?

Mon programme:
* Dans quatre mois je passe l'agreg'
* Dans quatre mois et quelques jours je vais à New York
* Dans 5 mois je pleure parce qu'il faut bosser l'oral alors qu'on ne sait même pas si on a l'écrit.
* Dans 7 mois je serai en Angleterre quoi qu'il arrive.
* Et dans 8 mois, j'espère attendre une lettre me donnant mon affectation.

Et sinon?
* J'ai été voir Actrices au ciné, et Valéria vaut mieux que Carla.
* La frangipane, y'a que ça d'vrai!
* "Formes et figures d'otorité" dans les raisins de la colère, ça vous inspire quoi? (orthographe volontairement falsifiée pour éviter que mes petits camarades ne tombent ici en googlisant la chose!)
* Ca va!

samedi 5 janvier 2008

Les petits plaisirs de la vie...

C'est par exemple rentrer dans un café simple et chaleureux. Avec des petites lampes et une lumière orangée aux reflets dorés. Trouver place autour d'une petite table en bois ronde, avec un plateau en verre dessus. Grapiller des chaises là où il en reste. Passer commande. Un café noisette, un chocolat viennois, un thé fumé ou n'importe quoi que l'on pourra boire gorgée par gorgée, petit à petit, sentant le contenu liquide pénétrer notre corps progressivement, et la chaleur nous faire enlever les couches successives dont on s'était paré pour affronter le froid extérieur et hostile.
C'est trouver un bar en avec des canapés doux et confortables, tenir son cocktail à la main parce qu'il n'y a plus de place sur les tables. Et se raconter le dernier fims qu'on a vu, la blague du prof de civilisation mais si tu sais je t'en ai déjà parlé c'est celui qui raconte toujours son week end en arrivant, parler des vacances et de tout ce qu'on aimerait avoir le temps de faire, et écouter de la musique, qu'on n'aime pas forcément, mais qu'on chantonnera quand même comme si elle faisait partie de nous.
C'est se ballader quand il faut chaud, faire tourner sa jupe à volant et remettre ses lunettes de soleil d'un coup sec ét décidé sur ses cheveux, au moindre petit nuage, dans une mouvement de tête qui fera cliqueter les perles de notre collier, juste pour faire jouer les accessoires.Trouver une terrasse idéalement placée dans un lieu de passage pour pouvoir se prélasser longtemps sans rien faire que de commenter les dernière modes germano-pratines, puis commander une bière fraîche, enlever discrètement la rondelle de citron, et sentir les bulles nous chatouiller l'intérieur.
C'est allumer une cigarette, et demander du feu à la table d'à côté, échanger quelques banalités avec les voisins, trouver un cendrier, et la savourer, rejetant la fumée au vent.
C'est allumer la flamme dans une bougie, qui noircira toute la blancheur du petit baton de tabac.
C'est casser une allumette, notre dernière, et aller demander une petite boite au comptoir.
Les p'tits plaisirs de la vie, c'est aussi ça. Dommage....