mercredi 30 mai 2007

Reims here I come!

Donc je vais à Reims, car après tout pourquoi pas aller à Reims. Et accessoirement pour voir Elodie.
Ca va être sympa, ça va être roots le squattage en cité U.
Hier soir 20h:
MOI: donc je viens toujours te voir demain?
ELODIE: ben oui mais... euh... justement, le problème c'est que on n'a pas le droit aux visiteurs en cité U après 22h.
Nous envisageons donc les multiples solutions s'offrant à nous prou transgresser l'interdit:
  • donner une fausse identité (trop surfait, trop prévisible)
  • s'habiller en treillis pour passer inaperçue et furtive comme un espion de compét' (j'ai pas de treillis, et puis avec mes jolies ballerines à pois ça n'irait pas!)
  • rentrer par la bouche d'aération des toilettes (trop pas bon... on prend le risque que le gardien soit en train d'en faire dignement usage. On serait vite repérées. De toutes façons, pas sure que je passe)
  • ramper en entrant pour échapper au contrôle assoupi du gardien (à la limite....)
  • dormir sur un banc publique... après tout j'aurai un duvet (oui enfin je rappelle qu'il flotte depuis un mois et que Reims c'est carrément le grand nord quand on vient de Paris)
  • squatter chez des collègues d'Elodie (restriction drastique de notre autonomie...)
  • reporter cette petite soirée (trop con)
  • faire comme si on ne savait pas (trop bof...)
  • dire que je m'appelle Pierre Fontaine* (trop risqué, un Pierre comme ça, en liberté, ça éveille nécessairement des soupçons)
  • rentrer avec mon masque de mickey (que j'ai toujours sur moi au cas ou, pour affronter les situations difficiles de la vie) ( même problème que le point précédent!)
  • coucher avec le vigile pour obtenir un trousseau de clés supplémentaire (jamais d'la vie! à mois que Elodie s'en charge...)
  • réserver un chambre d'hôtel tois étroiles avec option room service parce que après tout y'a pas de raisons (trop pas possible)
  • boire de trop pour ne pas entendre la cloche sonnant 22h ... et s'assoupir comme malgré nous. (carrément envisageable mais c'est la sortie le lendemain qui aurait posé problème)
Lorsque subitement, élodie a eu cette idée formidable: réserver une chambre moi même et rien que pour moi à la cité U! pour la modique somme de 7,50 (moins cher que l'option room service) et moins risqué.
Cela dit, cela nécessitait quelques mises au point.
Voici donc ma nouvelles identité:
Eve, étudiante à Paris, vient de finir ses études, en recherche d'emploi, a obtenu un entretien d'embauche in extremis jeudi à 8h30 (si si je vous jure que si!), désire passer la nuit à Reims pour plus de précaution, en recherche d'une chambre.
Bien sûr ademoiselle, il faudra juste nous apporter le justificatif de l'entretien d'embauche.
Bien sûr madame. Oups...
Elodie, pdg d'une entreprise de design au non étrange de Diabolus, chargée de la mission "infiltration cité U", exerce sous le nom de agent double zéro.
"BonjourJe vous confirme notre rendez vous pour un entretien d' embauche lejeudi 31mai à 8h30.CordialementElodie pour Diabolus(o6 ...) Elodie, dans son rôle d'agen t double zéo.
je viens de t'envoyer un faux mail préviens moi quand tu le reçoit. Commemon boss était pas très chaud, je l'ai fait en total free style donc pasde couverture possible. Si tu te sens d'en faire un plus convaincant ne teprive pas. En même temps ça m'étonnerai qu'il vérifie.Tout ca fait filer le palpitant mais je dois retourner bosser! à ce soir.Elodie Agent double Zéro,
(on reconnaitra l'othographe amusante du protagoniste au civil)
* (l'orthographe a été transformée pour préserver l'anonymat)

Mémoire


Il est là, sous mes yeux, je le vois, le touche, l'estime du regard, ne le juge pas trop car il est trop tard. Mais c'est fait! Et c'est génial!

lundi 28 mai 2007

Justine, Vénus et les autres...

Là, je serais capable de me vautrer dans un canapé et de regarder des filles en jupettes et des garçons en shorts s'échanger une balle jaune en poussant des mugissements, pendant des heures. Je serais capable de regarder les terrains bâchés en me disant que ça ne va pas durer. Je serais capable de zapper sur Europort Allemagne pour voir s'ils diffusent un autre match. Je serais capable de suivre la susdite balle jaune du regard même quand les services dépassent la barre fatidique des 200 km/h, je serais capable de passer l'après midi à ne rien faire que du sport par procuration. Le pied!

samedi 26 mai 2007

Et ils parlent de la pluie et du beau temps...

Parler de la pluie et du beau temps... J'ai longtemps cru que ça voulait dire, ne parler de rien, refaire le monde, discuter de la vie de tous les jours, d'un type bizarre dans le métro, d'un article qu'on a lu, d'un ciné qu'on a envie de se faire. Echanger fugacement quelques paroles insignifiantes.On parle de la pluie et du beau temps quand on parle de choses légères et sans conséquences. En fait, je me rends compte qu'on parle souvent de la pluie et du beau temps quand on n'a rien d'autres à se dire.
A qui puis-je me targuer de parler de la pluie et du beau temps? A la gardienne de mon immeuble, aux voisins avec qui je me retrouve à discuter tout le long d'un trajet en ascenseur, à la mère de mon élève qui me demande systématiquement s'il fait froid dehors même quand je viens en jupe en sandales... à tous ces gens à qui je n'ai rien à dire, mais que je ne peux pas ignorer. Alors on parle de la pluie qui tombe, de l'orage d'hier et de la chaleur étouffante qu'il fait en ce moment, comme pour se donner l'impression qu'on se connait et qu'on peut légitimement échanger quelques paroles.
Au fond, parler de la pluie et du beau temps c'est parler pour meubler, pour lutter contre le vide et son angoisse. Ce n'est tout de même pas pour se conforter mutuellement dans cette idée que oui, vous avez raison, il fait bien plus frais depuis quelques jours, ou que moi je ne trouve pas qu'il fasse trop chaud? Ces choses là, on ne devrait pas avoir besoin de les dire, elle se sentent! et tout le monde le sait! Parler de la pluie et du beau temps, c'est un onzième commendemant tacite: tu ne feras pas un bout de chemin avec qulq'un que tu connais -même peu- sans échanger quelques mots. Alors on se salue, on se demande "et toi qu'est-ce que tu deviens?" ("et vous", le cas échéant), mais parfois, les choses de la vie font que ce bout de chemin partagé se prolonge et que ces quelques salutations polies ne vont pas suffir à meubler ce temps alloué à l'échange conversationnel. Alors on parle d'autre chose. Cet autre échange étant souvent s'essence météorologique. Parler de la pluie et du beau temps ce n'est pas échanger des paroles insignifiantes c'est commenter avec une avidité parfois surprenante le temps qu'il fait. On réussit à se persuader soi même qu'on s'intéresse à cela et que décidément le hasard a bien fait les choses et qu'heureusement qu'on s'est croisé pour se dire tout cela! On pourrait croire que parler de la pluie et du beau temps c'est parler de rien. Non, c'est parler de tout! Et sans métaphore. Qui ne s'est jamais jeté frénétiquement sur les cinq minutes de bulletin météorologique qui suivent le journal de vingt heures? qui n'a jamais ressenti cet étrange phénomène de météo-dépendance, qui fait qu'on se lève avec le sourire quand les rayons du soleil nous font plisser les yeux, et qu'on peine à avoir envie de quoi que ce soit quand de grosses goutes tombent sans discontinuer. On ne peut s'empêcher de commenter le temps qu'il fait. C'est ainsi. Peut être qu'à commenter le temps qu'il fait on se persuade qu'on le contrôle. Peut être qu'on parle du temps qu'il fait pour oublier le temps qui passe... Des pluies trop longues ou trop rares font le sujet de conversation privilégiées et systématiques. Un été frais et humide, un hiver doux et sec laisse des traces dans toutes les conversations; avec la boulangère, chez le coiffeur qui brush en regardant dans le grand miroir la pluie qui tombe par la fenêtre, avec le maraicher qui se désespère de voir ses cerises rougir un jour...
Je parle de la pluie et du beau temps à cette vieille dame dans le bus qui commente avec avidité les variations météorologiques, à la recherhce d'un interlocuteur attentif. Je parle de la pluie et du beau temps avec mes copines, quand la conversation connait un trou, pour combler un vide et enchainer sur quelque'autre chose de plus consistant. On parle de la pluie et du beau temps pour ne pas parler de soi. Alors on commente les choses qui nous entourent.C'est dingue, je crois avoir parcouru en long en large et en travers les amplitudes thermiques de ces quelques derniers mois avec mes voisins du dessus, et je ne connais même pas leur nom! On parle de la pluie et du beau temps pour ne pas parler de soi et par peur du vide. Quelque part, on se protège en parlant de la pluie qui tombe, on se met à l'abri. Sans mauvais jeu de mot bien sur....


Osera, osera pas?

Ce matin, avec Bastien.

J'éternue, me mouche, me remouche..

Lui: tu étais déjà enrhumée comme ça avant d'arriver?
Moi: euh.. oui un peu, moins quand même (suspectant fortement son chat du regard)
Lui: non parce que moi par exemple, je suis allergique aux gens! alors peut être que toi c'est pareil..


Osera!

jeudi 24 mai 2007

Fatigue post festoiement...


j'ai envie de dormir.

Serait-ce:
- l'effet du cours de grammaire de ce matin?
- la suite logique des dernières semaines bien remplies?
- parce que j'ai fait été voir Krystèle en concert hier, suis rentrée tard et en roller?
- le résultats de tout ça?



Sinon hier, le concert a commencé tard à cause d'une première partie footballistique des plus endiablées! on a donc bu un coup en terasse, avec une vieille irlandaise abandonnée par son mari qui regardait le foot, et avec qui j'ai sommairement echangé trois mots sur les boutiques de mariages dans le coin et le loi anti-tabac en France. Et elle m'a demandé si j'étais anglaise, ce qui fait toujours plaisir!

mercredi 23 mai 2007

Les blondasses de mon quartier (tome 2)

(le cours avait lieu de 10.30 à 11.30)



Ce matin, remplacement mini-schools. Bel appartement dans magnifique immeuble à deux pas du chic parc Monceau.
C'est un groupe de tous petits, des 4/5 ans.
Je sonne. Une femme blonde et élancée, resplendissante d'UV, en tenue blanche et jupe qui tourne m'ouvre. Et me salue. Elle me présente ses deux filles, Agathe et Clémence, petites blondinettes en robe Bonpoint à rayure bleu pâle et blanches et sandales à troutrous vernies.
On m'informe "oh, vous savez, les autres vont arriver, mais ici, la ponctualité, c'est pas ça", ce que je pris à tord pour une avertissement critique. Ce n'était qu'un simple constat de la réalité, dont je me rendis plus tard compte que la mère en question était partiellement responsable.
Arrivée à 10.20 (pour 10.30), je commence à tourner un peu en rond dans cette entrée minuscule et à me demander comment je vais faire tenir les 8 gamins dans cet espace .
Ca sonne. Les voilà qui arrivent progressivement. La porte s'ouvre et les enfants se jettent les uns sur et sous les autres. Les mères se jettent dans les bras des autres mères. Gloussements et contentements réciproques: "oh, j'ai pris hugo pour mon fils, il a la même tunique!" "Dis donc, il est chouette ton brushing! oui c'est ma petite coiffeuse à domicile qui fait ça, elle le fait très bien". Je regarde, j'écoute, je me dis qu'il viendra surement un moment où ne serait-ce que l'une d'elle se tournera vers moi et m'adressera un simple bonjour. Mais je me résonne bien vite: à leurs yeux je n'existe pas. Je décide de m'en foutre -car au fond, c'est bien ça, je travaille avec les enfants et pas avec leurs mères- et me tourne alors vers les bambins chahuteurs qui à eux 7 atteignent un volume sonore surprenant. Bonjour, comment tu t'appelles? Toscane! Oh, bonjour Toscane moi c'est Eve, c'est moi qui fait le cours d'anglais aujourd'hui. Lesquelles présentations je répète à chacuns des enfants pendant que les mères continuent à batiffoler au dessus de nous, commentant avec un avidité surprenante les spectacle que leur offrent leurs enfants "non non, les garçons, ne vous battez pas", suivi d'un ricanement autosatisfait. Autant dire que les coussins continuent à voler d'un bout à l'autre de la pièce. "Si tu continues tu seras privé de malabar au retour", assure une mère, avec un aplomb déconcertant. On la croirait presque capable d'un tel acte de barbarie! ET je commence avant même d'entamer mon animation à me demander si je vais pas m'en faire un! J'envisage de rendre Louis à sa mère avant même que celle ci ne soit repartie, d'étouffer Hugo dans les trois coussins qu'il s'est approprié. Mort discrète et sans traces. Et je me dis que je suis complètement barge de me laisser aller à des pensées de la sorte et que c'est peut être en faisant entendre ma voix que j'obtiendrais le mieux satisfaction. "Bon on va commencer", dis je alors regardant fixement les 4 poufs 90-60-90, toutes plus riches en fanfreluches et colifichets les unes que les autres, et, les voilà qui se jettent sur leur progéniture pour les bisouiller de nouveau avant de les quitter pour une heure complète, ce que je prends pour un acquisècement. Elles tournent enfin les talons, dans un cliquetis de luxe qui me donnerait la nausée.
La mère en chef m'avertit: je ne reste pas là pour ne pas déranger l'animation, on est juste en bas, on va au café. S'il y a un soucis, vous appeler ma jeune fille, elle me téléphonera. D'accord.
Il est déjà 10.50, un tiers de l'heure est passé à attendre les retardataires et à se saluer. C'est un bon début.




Je commence donc mes exercices et essaye tant bien que mal de les faire s'y intéresser. Avec plus de mal que de bien d'ailleurs.
Les garçons se sont lancer dans une bataille de coussins que je peine à contrôler et mes menaces, engueulades, boutades, avertissements, sourires ne changent rien. Soyons clairs, je ne les impressionne nullement! Ce coup ci, c'est clairement eux qui n'en n'ont rien à foutre. Les filles se lancent des saloperies comme seules des filles peuvent s'en lancer.
C'est mon coussin/ non c'est le mien/ bon, les filles vous pouvez partager/ non il est à moi, d'abord c'est ma maison/ bon ben puisque c'est comme ça, la prochaine fois tu feras la cours d'anglais dehors!
Et je suis au milieu de tout ça à chantonner comme une brèle "rain on the green grass, rain on the top" espérant vaguement que mon filet de voix mélodieux et rassurant fera se calmer tout ce petit monde. C'est peine perdue.
Vint l'heure où ils ont eu soif. Pause. Je leur sers un verre d'eau et m'étonne de voir qu'aucun d'eux n'a renversé son verre sur son voisin ou pire, sur le parquet louis 13 ou dans mon sac. Quoique j'ignore quel serait le pire. Nous avons donc survécu à l'épisode soif, et voilà qu'on sonne à la porte. Avant même que je n'ai le temps de tourner les talons, la porte s'ouvre et une des pouf déclare "je ne fais que passer, je récupère ma veste, j'ai un peu froid". Allez-y madame faites comme chez vous. Elle rebisouille son fiston et le même cliquetis se fait entendre, avant qu'elle ne parte.
Suite des activtés. La pauvre Eugénie me chante une chanson sur les pharaons et Nefertiti, Toscane a rejoins les garçons au lançer de coussins, et Céleste chouine, parce que après tout ça fait au moins dix minutes qu'elle n'a pas chouiné et que n'y a pas de raisons que ça dure.
11.30! l'heure de la délivrance arrive. Je vais pouvoire les rendre et fuir! et je suis plus concentrée sur les mots à trouver pour faire comprendre à quel point ces mômes sont chiants à leur mères facilement susceptibles qu'à proposer des activités intéressanes et intelligentes.
On sonne, c'est pour d'Eugénie. Pendant que je donne son manteau à la jolie petite et assure à sa grand mère qu'elle a été sage, les trois garçons quittent l'appartement et se lancent dans une course poursuite dans l'immeuble, suivis de près par Agathe qui hurle de toutes ses forces pour les faire revenir. La scène m'échappe un peu. Je dis au revoir, tout en indiquant au deux ou trois qu'il me reste qu'ils n'ont pas intérêt à bouger d'un cil et j'entends les fuyards se battre, courir, puis pleurer.
Je décide donc d'avoir recours à mon arme: "ma jeune fille", que je décroche de son fer à repasser pour lui demander son aide. Elle me surveillent les rares enfants qui restent pendant que je vais chercher les autres. Je redescends Louis en le portant alors qu'il jette délibérement des grands coups de pieds dans le vide en hurlant "lâche moi". Non je ne te lâcherai pas! C'est moi qui décide! C'est Hugo qu'à commencé. Ca m'est égal. Allez hop, vous rentrez et vous vous asseyez, je ne veux voir personne bouger. Peine perdue, ils se contrefoutent des mes paroles et je regarde l'heure; il est déjà 11.40 et je ne vois pas l'ombre d'une mère qui puisse venir récupérer son môme!
Elles réapparaissent toutes cinq bonnes minutes plus tard, toutes souriantes et dans ce même gloussement monocorde. L'une d'entre elle daigne me demander si ça s'est bien passé. Essayant de positiver, je déclare que ils connaissent plein de choses mais sont assez actifs et écoutent peu. Mais elle n'écoutent qu'à moitié ma réponse. Mais, telle sont fils, elle ne m'écoute que trop peu. Je sens que je les amuse plus qu'autre chose.
Une autre se tourne vers sa copine, toujours avec ce même sourire "t'as entendu dis, il parait que nos enfants sont un peu perdutbants". Très chiants même , me dis-je intérieurement, les maudissant toutes du plus profond de moi même.
Je prends mon sac et quitte les lieux adressant un au revoir global qui ne fait qu'un faible écho.
Les mamans sont occupées à occuper leur après-midi: qui va au aprc cet après midi? toi? oui oui vers 15 h. Toi? non non moi je vais déjeuner au tir au pigeons avec mes filles.

Allez, allez tuer des pigeons, ça vous occupera!.

Je vous conchie!

Les blondasses de mon quartier

Sonnet régulier:

Elles s'appellent Prune ou Marie-Béatrice
Et Habitent à Monceau, Auteuil, Passy, Villiers
Ne bossent pas, il faut les enfants élever
Qu'il est dur métier de riche génitrice.

Leurs marmots blonds griffés de la tête jusqu'aux pieds
Le bout du nez de tâches de rousseurs couvert
Portent des culottes courtes été comme hiver
Se racontent leurs vacances à Saint-Tropez.

Les blondasses d'ici sont belles et ignorent
Qu'il est d'autre intérêt que leur collier en or
C'est à dire qu'elles sont toujours très occupées

Organisent goûters, diners et ventes privées
A peine ont elles le temps de voir leurs amies
L'horloge affiche déjà quatre heure et demie

Je serai ministre de l'éducation nationale ou rien!

Du moins, plus le temps passe et plus je me sens comme l'envie de m'engager, de militer. Surtout depuis un certain 6 mai dernier, mais je couve cette envie depuis 5 ans. J'ai tout le temps envie de parler, de discuter, d'argumenter, de débattre, d'écouter, de proposer, de réformer, de dire, de projeter bref, de militer. Du coup, je me suis inscrite au PS de mon arrondissement. Je ne suis pas militante, je n'ai pas la carte du parti, mais je fait partie désormais de leur liste de diffusion de telle sorte que je suis mise au courant des réunions et autres activités de l'annexe de notre circonscription.


Après, y'a l'école. Qui compte elle aussi beaucoup pour moi, et depuis longtemps. Ben oui, fille de prof, famille de prof, qui s'acoquinent avec des profs, et envie d'être prof!

La combinaison des deux paragraphes précédent trace donc mon avenir et mes préocupations actuelles: je serai minstre de l'éducation nationale ou rien!

Bon, c'est un projet à long terme.


(bon je n'ai rien trouvé de mieux que cette minable interprétation de mylène farmer, mais c'est pour le clin d'oeil)

Et je vais commcencer plus modestement: passer l'agrégation. Ca c'est pour l'année prochaine. Et fricoter un peu avec la monde politique. Ca j'ai commencé hier, en allant à un débat sur l'école organisé pas loin de chez moi par la candidate PS de ma circonscription.

Discussion intéressante bien qu'un peu brouillon parfois, mais qui a le mérite de soulever des problèmes intéressants, et surtout, de faire recontrer des gens. Je peux désormais me targuer d'avoir reçu et donner des poignées de mains chaleureuses de Ghislaine Salmat, candidate du 16° nord, d'avoir discuter longuement avec son suppléent, avec une mère d'élève, d'avoir serrer la main à une sénatrice. Pour une novice comme moi, c'est un début à la hauteur de mes attentes.
Je trouve dommage qu'il n'y ait pas eu plus de gens qui se déplacent pour participer à ce débat.


Sinon, Ghislaine Salmat, disait que quand elle tracte au marché de passy, elle s'entend régulièrement dire par qu'elle n'a rien à faire là! alors moi je dis, que ça crains quand même pas mal pour la démocratie, des propos comme ça!


Neuilly, ville playmobil!

Hier, pour la première fois de ma vie, j'ai mis les pieds à Neuilly. On ne peut plus innocemment, pour aller travailler.
Récit d'une découverte, le temps d'un trajet du métro à mon lieu de travail.
Ligne 1. Il y a fracture à Charles de Gaule Etoire. Les touristes descendent direction les champs Elysées, et les banlieusards descendent direction leur banlieue. Il est 16h, restent alors dans ce métro les gens qui vont à Neuilly parce que c'est bel et bien là qu'ils habitent, et quelques personnes attaché-case et cravate qui se dirigent vers la défense.
Pont de Neuilly. Il fait beau, et je sort mettre mon premier pied en terre Neuilléenne sur une esplanade somme toute agrébale et lumineuse plantée de verdure et de bancs où des gens profitent des rayons soleil qui s'était fait rare ces derniers temps.
J'avise une passnte, femme, la trentaine, air gentil, corsaire rayé et t-shirt blanc, gournette en or, gilet bleu marine. "Je cherhce la direction du pont de nuilly s'il vous plait?" "ben vous y êtes", me dit elle, n'arrêtant sa route que pour ajouter "c'est quoi, excatement que vous cherhcer", à peine excédée!
Elle m'indique donc la rue à prendre. Je m'engage dans cette longue rue de Longchamp, très belle rue. Qui n'aurait pas envie d'y habiter? Le début est pavé, pavés rutilants, bien rangés, bordés de terrasse, pleins de gens et pas une voiture.C'est l'heure de la sortie d'école et les ados se promènent, profitant de la sérénité animé de la rue. Ici, l'insécurité n'existe pas.
Plus loin, la rue se prolonge par une suite interminable d'hôtels particuliers, avec petits jardins verts de verdure pas encore asséché, arbres qui prolifèrent et fleurs naissantes, parfumant de fraicheur la rue, et ombrageant à souhait le trottoir.
Mon cour se déroule parfaitement bien.
Neuilly, c'est une ville asceptisée! Tout le monde y est beau tout le monde y est gentil pourrait on croire. Neuilly c'est une ville playmbil. Tout est à sa place, pas une chose qui détonne, qui soit fausse. Les lampadaires sont des lampadaires playmobils eux aussi, et les enfants sont des enfants playmobils, raie sur le côté, culotte courte pour les garçon, jupette pour les filles. Ah! Neuilly! C'est étrange ce sentiment d'harmonie parfaite et d'horreur! Les gens sont des clônes d'eux mêmes, des répliques de leurs voisins, les gens sont des Nuilléens, des vrais. Il semblerait que tout ce qui jure soit radié. Pas d'immueble années 70, donc. Pas de SDF. Pas de gros, de moches, de noirs. Pas de logements sociaux. C'est pas grave, ils ont Nicolas sarkozy! Comme quoi, on peut pas tout avoir!





Ah oui, juste un truc: à Neuilly, y'a quand même un marché Windsor! La couleur est donnée!

lundi 21 mai 2007

Can I have fraisilla?

Ce midi aux minis chools:

Moi: tu es gaucher Alexandre?
Lui: oui
Moi (mon statut de prof d'anglais reprenant le dessus): ok, so you say 'right hand' 'left hand'
Tous: me right, me left (selon)
Clémence: me ambidextre!

5 min plus tard....

On simule un gouter d'anniversaire:

Moi: take a tissue each, which color do you want?
Grégoire: Can I have blue please?
Axelle: Can I have pink please?
...
...
...
Moi: ok, now I am going to give you some icecreams
Grégoire: Can I have vanilla?
Moi: of course darling! (m'étonnant de sa connaissance et de son utlisation spontanée du mot vanilla!)Lancelot: me.... euh... can I have fraisilla?


5 min plus tard...

Carambolage dans la classe.
Mon sac se déverse:

Je rentrais de l'école et je traînais Boubou
Qui trépignait, pestait, jurait comme un voyou
Au milieu de la rue il me fait un caprice
Et jette son cartable dans les immondices!
Me voilà à genoux cernée par les vélos
Recherchant les cahiers, les crayons, les stylos
Répandus ça et là lorsqu'une voix aimable
Me fait lever les yeux vers un type adorable!


bref, je vis donc le contenu de mon sac et tous ses mystères se répendre sous les yeux ébahis de mes chers élèves.
Réaction:
Guillaume: oh, t'as des sous!
Clémence: ta photo, j'ai vu ta photo, eh, j'ai vu sa photo!
Alexandre: (avisant mon portable du regard) oh tu l'as acheté chez darty?


Ca, on s'embête pas tous les jours!

Tangled up in blue..




Heathfield inspiration!

Là, j'ai un projet pour cet été. Heathfield dans deux mois même pas. Et j'ai décidé de jouer à faire un DVD pendant le temps là-bas. Comme beaucoup des projets subits de ce genre que je peux avoir, ça va sûrement tomber à l'eau mais c'est pas grave, ça
me plait de faire des projets délirants.
Donc,l'idée, c'est de faire tout le temps des petits films de tout, des interiews des élèves à différents moments, et de monter tout ça à la fin pour faire un film.. et éventuellement de faire une grande projection de tout ça le dernier jour.



J'ai commencé à réfléchir à des scènes possibles: arrivées de minibus, interviews post sorties, reportages ds les ateliers.. et le must... un montage tuck shop: "can I have a packet of doritos" X 100 et "please". Là je pense que y'a de quoi faire un truc assez dôle!





Reste plus qu'à apprendre à créer un DVD!

dimanche 20 mai 2007

Vacances...



Non, non, pas encore.
Mais c'est suffisement proche pour commencer à y penser.
D'autant plus que je viens de réserver mes billets d'avion pour aller au Maroc une petite semaine. A moi les tajines, les souks et les belles couleurs. Le soleil, l'avion, et le chant du muezin.


Et pour pimenter un peu tout cela, j'ai décidé de faire une halte à Madrid voir Carmen et imparar espanol porque no lo puedo hablar bien!

Le printemps ne viendra plus, j'ai l'impression qu'il s'est perdu...


Une saison blanche et austère
Le jour a pris des somnifères
Je dors, debout On l'attend depuis des mois
Mais le printemps, ne viendra pas Peut-être, en Août
Une saison blanche et austère
Le jour a pris des somnifères Je dors, debout
On l'attend depuis des mois
Mais le printemps, ne viendra pas
Peut-être, en Août



J'aime, j'aime pas...

J’aime bien, les froides journées d’hiver, quand il faut beau, sortir me promener et avoir froid, puis rentrer chez moi et boire un bon thé chaud.

J’aime bien prendre le temps de me mettre à dessiner, à peindre, à écrire.

J’aime bien travailler, faire des recherches, me noyer sous les notes que j’ai prises, me rendre compte que ça ne sert sûrement à rien dans la vie, mais être contente d’avoir appris quelque chose.

J’aime pas quand une semaine après j’ai déjà tout oublié.

J’aime bien passer une soirée à ne rien faire qu’à rire avec les gens que j’aime.

J’aime bien rentrer chez mes parents, de temps en temps, et qu’ils me racontent des anecdotes qui se sont produites de leur côté et en raconter d’autres à mon tour.

J’aime bien entendre par hasard une chanson que je n’avas pas entendue depuis longtemps, et me replonger complètement dans l’univers de cette époque.

J’aime pas les gens qui râlent tout le temps.

J’aime bien les gens qui savent sourire.

J’aime bien aller faire les magasins, trouver un pantalon qui me plaise, et me rendre compte qu’il me va.

J’aime bien tout déranger dans mas chambre, tout trier, puis tout reranger différemment.

J’aime bien aller faire mes course de rentrer et écrire mon nom avec un stylo tout neuf sur mon agenda tout neuf.

J’aime bien quand mes parents me racontent des souvenirs d’enfance.

J’aime pas quand ces souvenirs me ramènent trop à moi-même.

J’aime bien regarder les nuages passer, pendant de longues minutes, en essayant de décider ce dont ils ont la forme.

J’aime pas qu’ils aient changé de forme au moment même où je réussis à trouver ce à quoi ils me font penser.

J’aime pas non plus que, quand je montre fièrement à la personne à côté de moi « regarde le nuage la haut, on dirait un éléphant avec des nageoires de phoques » cette personne me regarde avec l’air étonné et rigole bêtement en faisant semblant de ne pas voir l’évidence.

J’aime bien faire développer des photos, les sortir délicatement de la pochette et les regarder minutieusement une par une, comme si je ne les avais encore jamais vues (alors que je les ai déjà regarder cent fois sur mon ordi)

J’aime bien quand on me dit que je parle bien anglais.

J’aime bien finir ma phrase en même temps que quelqu’un, parce qu’on a la même idée.

J’aime pas quand les deux personnes s’arrêtent pour laisser l’autre finir et que d’un coup, plus personne ne parle.

J’aime bien ouvrir les yeux le matin et voir qu’il va faire beau.

J’aime bien le premier jour de l’année ou on peut mettre une robe.

J’aime pas quand, les soirs, je rentre chez moi, crevée, et que l’ascenseur est en panne.
J’aime faire découvrir à mes amis des choses que j’aime.

J’aime bien prendre l’avion, chaque année pour aller en Angleterre, en stressant un peu et en me demandant si ce sera toujours aussi bien, et si rien n’aura changé, puis arriver à l’école et voir toujours les trois mêmes têtes, comme si un an ne s’était pas écoulé.

J’aime pas repartir après ce mois et pensant qu’il va falloir attendre onze autres mois avant de recommencer.

J’aime bien préparer mes cours de prof d'anglais en devenir,et voir mes élèves qui apprennent des choses, si petites soient elle.

J’aime pas les salles de bain pleines de cheveux et de poils non identifiés.

J’aime pas raccrocher le téléphone et pleurer, sans comprendre vraiment pourquoi la conversation m’a mise dans cet état.

J’aime bien voyager.

J’aime entendre la pluie battre contre les carreaux.

J’aime avoir gagné des sous et m’offrir quelque chose que je n’aurais pas pu acheté sans ça.

Quand j’étais petite, j’aimais quand mon père m’enregistrait mes histoires préférées sur des cassettes avec un petit son de cloche pour indiquer qu’il faut tourner la page.

Quand je serai grande, j’aimerai bien faire écouter ces cassettes à mes enfants.

J’aime bien sentir l’odeur de la cire sur les meubles en bois.

J’aime retomber sur un vieil ami, au hasard des couloirs du métro ou d’une correspondance en train.

J’aime, le week-end, prendre le petit-déjeuner pendant des heures et buvant dix litres de thé et en parlant de tout et de rien.

J’aime pas passer les deux heures qui suivent à faire des allers-retours aux toilettes.

J’aime le diabolo fraise.

J’aime m’asseoir à une terrasse de café avec une copine et regarder les gens passer des heures et émettant des commentaires tous plus pertinents les uns que les autres (bien sûr) sur qui ils sont, d’où ils viennent et comment ils sont habillées.

J’aime manger une religieuse au café.

J’aime pas la langer si vite que je l’ai fin avant même d’avoir pris le temps de la savourer.

J’aime bien être amoureuse.




Il peuvait fort sur la grand route...




La pluie qui bat sur les carreaux et moi qui me roule en boule sous ma couette.
La pluie qui s'abbat sur la route et qui dévale la rue.
La pluie qui rend triste et morose.
La pluie qui teint tout de gris même le bleu l'odeur des fleur.
La pluie qui coule tombe dru et les gouttes qui coulent dans mon cou.
La pluie qui mouille.
La fête à la grenouille.




Mais c'est bizarre, il semblerait que les chansons sur la pluie soient des chansons heureuses, des chansons qui font se rencontrer des inconnus.



Le parapluie, Brassens

Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell' cheminait sans parapluie

J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit " oui "


Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi




Barbara, Mouloudji (paroles de Jacques Prévert)


Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas

Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas

samedi 19 mai 2007

3 petites notes de musique...

... ont plié boutique, au creux du souvenir.
S'en est fini d'leur tapage elles tournent la page et vont s'endormir...
Mais un jour sans crier gare,
Elles nous reviennent en mémoire...


et les voilà qui me reviennent à l'esprit ce matin et je me surprends à chantonner.
Et que je me dit que puisque tout le monde fait des blogs "je raconte ma vie à qui voudra bien la lire", je me dis que après tout pourquoi pas moi.

Et là je me sens "in" comme jamais depuis longtemps!!




Une version de Bénabar, que je ne connaissais pas, pour une jolie chanson.

Toi, tu voulais oublier
Un p'tit air galvaudé
Dans les rues de l'été
Toi, tu n'oublieras jamais
Une rue, un été
Une fille qui fredonnait