mardi 26 juin 2007

....et que j'en ai profité...

Medina de Rabat: ça fourmille d'objets tous plus fascinants les uns que les autres. Une cavernes d'Ali Baba comme on ne les imagine même pas en rêve. Un vrai merder aussi. Les échopes minuscules sont pleines à craquer et débordent de babouches perlousées et de fruits qui sentent bon. Un monde fou. Ca débarde d'activité et de calme. La vieux monsieur là-bas fait la sieste affalé sur son tas de poireau pendant que un monsieur moins vieux, son fils peut être, cri "pas chers les poireux pas chers" ou tout autre chose en arabe que ne comprend pas mais qui rythme agréblement cette matinée dans la Medina.


J'aurais pu y acheter:

- un certains nombre de block buster américains, et de comédies grassouilles en DVD à 8 Dr. Alors il convient de faire un point. On trouve plein de choses en DVD. Parfois, on tombe sur une prise de son médiocre. Il suffit que le "producteur" ait re-filmé le film à même la salle de cinéma, l'image est tremblante, mais ça fait partie du folklore. On trouve beaucoup de choses, mais beaucoup de merdes aussi, avouons-le. Les cinémas n'existent pour ainsi dire pas. Ou plus. Dévorées par le marché incontrôllable du DVD de contrefaçons. Vendu au pris de notre baguette. Sans complexe. On trouve donc, disais-je essentiellement des grosse productions holliwoodiennes. Pirates des Caraïbes 1,2 et 3 et même le 4 pas encore sorti mais on peu dores et déjà sûrement mettre une option dessus! Mais alors si par malheur, vous avez envie, entre deux thé à lamenthe pépère au soleil, de vous mater un petit Truffaud, un film surréliste allemand, un film Koréen qui a fait 15000 entrées en France.... ben c'est mort! Du coup, c'est complètement paradoxal culturellement. Tout le monde a accès aux films pour un prix dérisoire. Mais pas à une culture variée. Toutes les pochettes de films se ressemblent. Tout ça c'est pareil. Troie, 300, pleins de péplums s'affichent. Pleins de gros films très médiocres. Mais pas chers. Et qui tuent le marché du film. Et qui assassinent mon sens étique du respect des droits d'auteurs. Allez j'avoue, j'ai succombé à la tentation, et j'ai acheté "Je vais ien ne t'en fais pas", que j'ai regardé en rentrant. Et j'ai repleuré.

- un maillot de bain blanc deux pièces très échancré estampillé de sigles Vuittons multicolores. Lequel aurait vraiessemblement très modérément mis en valeur mon teint grisâtre de parisienne . Alors j'ai résisté.

- une vache kiri à l'unité. Elles sont dans des boites de vaches kiri, fondent gentiment au soleil. On peut en achter une. Ou deux. Ou trois (vaches, pas boites de vaches!) Un coup de couteau dans un petit pain et voilà le vendeur qui nous fait un petit sandwich à la vache kiri chaude dans petit pain tout juste sorti du four et qui sent bon le pain chaud et croustillant. A la vche kiri pas fraîche. Mais que c'est bon!

- un sac de 50 litres de tonsure de moutons. Brut.

- un nombre incalculable de pièces détachées informatiques. J'aurais pu changer mon portable, le faire customiser. Faire changer la coque plastique d'un noir triste pour la remplacer par un truc flashy à paillettes un peu plus girly. Du féminin qui s'assume quoi. Et pour pas cher. Faire ajouter des sonneries chouettes comme l'orchestration musicale du dernier tube de shakira, ou un bon refrain traditionel du chanteur local Mohammed Zitouni. J'aurais pu avoir un portbale qui ait la classe. Enfin.

- des tortues, des poissons rouges déjà mis en bocaux, des chiots. J'avoue que j'étais bien tentée par la tortue, (collection oblige) mais je craignais que ma Caroline à moi ne tienne pas la route au décollage, et gérer un tortue morte par la pression atmosphèrique, la non, vraiment, c'est trop pour moi!

- des babouches et encore des babcouhes. Bout pointu, bout rond, avec talon ou sans talon. Des bleur avec perles. Des rouges avec ruban. Des babouches camaieu de cuir. Des babouches tellement confortables qu'on ne veut plus les quitter. Des babouches avec rubans. Des vertes avec des boutons. Des toutes simples. De très belles.

- des magnifiques tables carrelée, tissus sompteux, doux et bariolés, des feuille de menthe à croquer comme ça, juste parce que c'est tellement bon, pleins de trucs trop bien. Trop beau.

J'ai été mauvaise, j'ai failli. J'ai acheté du magret de chameau. La pot suinte depuis trois jours. Je n'ose pas m'en approcher. Je n'ai pas encore complètement décidé à qui j'allais l'offrir. Qui aurait le plaisir de se voir donner un pot de bidoche de chameau au gras. Je cherche. Si y'a des volontaires....



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