lundi 31 décembre 2007
Trois petites notes de musique....
Hier dans la rue
Elle: Y'a p'us de pain.(pause) J'ai dis y'a p'us d'pain.
Moi: hochemement de tête.
Elle: Non pis y'en a p'us pis là j'vois ou c'que y'en aurait.
Moi: (la voix légèrement teintée d'évidence) ça....
Elle: pis tous ces trucs là ces machins, ces comment qu'vous appelez ça les fast trucs là les mac do c'est que du pain leurs zamburgers (pause) et ben ils vous vendront pas un bout d'pain!
Moi: non (désolée)
Elle: non parce que j'étais contrairée parce que j'ai été à Leader ce matin. Puis ils font plus leur poulet rôti.
Moi: oh?!
Elle: ça ils veulent leur clients puis là j'peux t'dire y'en avait des clients, ben ils le font plus quand même, alors les clients sont là mais y'a p'us d'poulet.(pause) Puis alors j'ai pas acheté d'poulet mais bon c'est vrai ça dépanne parfois du poulet rôti.
Moi: oui (contrainte)
Elle: Mais bon de toutes façons Leader c'est américain. Si si (j'avais jamais nié!) les chefs, les grands, tout la haut (elle pose son cabas et pointe le ciel avec son index) ben ils sont américains. Alors si ça s'trouve c'est depuis qu'ils ont changé le gestionnaire qu'a p'us d'poulet rôti. Non parce que je le voyais plus alors j'ai d'mandé à la p'tite demoiselle de la caisse alors elle m'a dit qu'il était pus là. Alors j'i ai dit. Mais Américian à 100%? mais bon elle savait pas mais si tu veux avis, c'est p'têt' pour ça qu'ya p'us d'poulet.
Moi: oui.
Elle: Alors j'étais contrariée.
Moi: ben oui.
Elle: parce que du coup ben j'ai pas d'pain.
(???)
Elle (continue): puis ben là comme ça j'vois pas ou j'pourrais trouver du pain.
Moi: si vous voulez madame, je crois qu'il y a un Paul un peu plus bas.
Elle: oulah non, ça fait encore marcher tout ça! Y'a bien une boulangerie là quequ' part dans une rue mais alors si c'est ouvert le dimanche, ça...
Moi: Paul c'est ouvert.
Elle: oui mais c'est loin! Puis c'est ça aussi qu'ils vous disent pas toujours alors maintenant je demande.
Moi: ???
Elle: ben oui dès fois c'est pas facile.
Moi: Ah ça!
Elle: Non parce que pour trouver un Leader ouvert j'ai du aller à Pantin. Alors c'est sûr ça fait un détour.
Moi: ah oui
Elle: Surtout qu'i font p'us d'poulet.
Moi: Ah ben oui.
Elle: alors c'est sûr ils font toujours leur poulet là, leur poulet fumé, m'enfin c'est quand même pas pareil que du poulet rôti.
Moi: Non, pas pareil, c'est fumé.
Elle: Voooiiilàààà! (me faisant signe que enfin j'ai compris); mais bon comme c'est 100% américain y'en a pus du rôti. Pas comme chez ED. Parce que bon j'te dis, ED/Leader la qualité c'est pareil. Mais pas les prix. Mais ED c'est français (elle lève les yeux vers le ciel). Alors ça, si c'est 100%, j'en sais rien. Mais qu'est sûr, c'est que c'est français. Alors qu'à Leader c'est Américain.
Moi: ah d'accord.
Elle: mais bon tu sais tout ça c'est en haut qu'ça s'passe. On est bien loin d'tout ça. Pis résultat à cause qu'ils sont américain et qu'il font p'us d'poulet ben moi j'ai pas d'pain. Alors ben là, j'sais pas comment qu'on va faire.
Moi: oh ben demain, vous trouverez surement une baguette Madame, je ne m'inquiète pas.
Elle: oh vous savez!
Moi: oui je sais, on sait jamais! (attentive!)
Elle: puis encore une peu et puis le pain on saura même pas s'il est 100% français. C'est pour ça moi j'demande toujours. Parce que on nous dit oui c'est français. Mais ça veut pas dire que c'est 100% parce que bon avec la bourse tout ça, enfin j'sais pas trop comment qu'il font, mais ils vendent des bouts d'entreprises. (Pause). Ils ont du vend' le bout qui f'sait mes poulets. C'est touu d'même pas bien d'la chance. Enfin j'te l'dis parce que ça peut dépanner, hein, le Leader de Pantin il est ouvert le dimanche alors ça peut valoir le coup. Mais bon..
Moi:... mais bon c'est vrai qu'ils ont pu d'poulet!
Elle: (prise de court) Eh!
Le bus arrive, nous montons toutes les deux, je la laisse passer, la salue. Elle se tourne vers son voisin de banquette.
Elle: j'ai pas d'pain.
mardi 11 décembre 2007
Petit apperçu de la situation.
samedi 24 novembre 2007
L'arrivée d'un train en gare de Châtelet les Halles
jeudi 22 novembre 2007
Vélib' ( suite.. et peut être pas encore fin)
mardi 20 novembre 2007
Manichéisme bloguesque
Ce qui va pas:
- je n'ai toujours pas fini de lire Pride and Prejudice mais c'est qu'à moitié de ma faute parce que faut dire qu'avec les grèves les cours sont toujours repportés, donc y'a toujours plus urgent, et puis au fond c'est vrai que ça m'arrange, mais que bon là on va pas pouvoir repporter indéfiniment non plus!
- avril c'est dans très longtemps mais en même temps c'est dans pas assez longtemps. J'ai pas encore bien bien décidé.
- à partir de maintenant on va faire des thèmes sur table. C'est à dire en temps limité et sans dico. Déjà que en temps illimité et avec dico j'ai pété les 1386 points faute alors sans... vous pouvez commencer à pleurer pour moi.
- je n'ai pas été au cinéma depuis bien longtemps.
- j'ai beaucoup plus envie d'aller faire de la politique que de faire des dissertations littéraires mais en même temps ça va pas être possible.
- j'ai donné un cours cet après-midi et les enfants m'ont tous appelé 'Madame' et m'ont vouvoyé, alors que l'année dernière, ils m'appellaient 'Maitresse' et me tutoyaient...
- j'ai pas le temps de profiter assez de mes amies.
- j'aime pas les étudiants bloqueurs et leurs revendications mais j'aime pas non plus ceux qui s'opposent à eux bref j'aime personne :)
Ce qui va:
- j'apprends plein de trucs.
- je me sculpte une silhouette d'athlète effilée et tonique comme jamais, Vélib' oblige.
- je vais voir la New-Yorkaise à Noel, du moins j'espère qu'on va se caller ça dans nos emplois de ministres respectifs.
- mon ascenseur n'a pas été en panne depuis un mois.
- j'ai enfin pris le temps d'écire quelques bafouilles sur mon blogs
- je fais du vélo en chantant et je m'en fous!
- j'ai rencontré une nana super sympa hier au rayon grammaire anglaise de Beaubourg.
- ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi pressée d'être à Noel et je rêve déjà d'odeur de gâteau au marron (qui n'a pas d'odeur, c'est bien connu mais avec la magie de Noel on peut tout faire apparaître!)
- je m'endors en regardant ma petite chambre et et me rappelant à moi même que j'y suis bien.
- je me sens même pas fatiguée.
- j'ai pas pleuré depuis au moins 15 jours. Il faut dire que ma cellule de soutien psychologique a fait du bon travail.
- j'ai fait la fête samedi dernier, bien déconné, raconté des bêtises, manger du tzatziki (orthographe à parfaire), rigolé un coup, et bu un petit rouge.
- j'ai cédé à la tentation facebookienne et j'ai retrouvé plein de gens.
bref, ça va quoi ;-)
J'ai testé pour vous...
samedi 3 novembre 2007
Vinciane's questionnaire!
Je crois que je me mettrais une bonne fois pour toutes à une langue avec une alphabet différent du nôtre. Peut être reprendre le japonais. Où le russe. Où reprendre pour de bon une des x langues que j'ai commencé et arrêter presque aussi vite. Où en commencer une toute nouvelle (le polonais? ça me tente bien ça! une n'importe quelle langue un peu mystique que je ne pourrais parler à personne mais juste pour le plaisir de l'apprendre!). Le problème avec les langues c'est que y'a trop de choix!!! en choisir une, c'est ça qui est cruel!!!
2/ Une fois que tu auras cette fichue agrégation d'anglais, comment vas-tu décider de le fêter?
Peut être que je serai en Angleterre au moment des résultats. Alors si c'est ça je le fêterai avec mes amis de là-bas, en les remerciant de m'avoir appris à parler d'anglais. Je pleurerai un grand coup en me disant que ça y est, j'ai réussi. Puis quand je serai affectée qq part, que j'aurais un nouvel appart', j'y inviterai mes amis qui m'ont soutenue pour fêter ça!! et même tout les autres parce que je serai les plus heureuse du monde et que j'aurai envie de partager çà avec la terre entière!
3/ Quand viens-tu me voir à Lyon? ... :p
promis je viens! Quand...? i don't know! comme je disais à Claire que je viens d'avoir au téléphone, j'aurais sûrement un peu plus de temps libre au second semestre. Alors je pourrais venir te voir, ça me ferait très plaisir!
4/ Question qui tue: Comment crois-tu que les gens te perçoivent, et quelles différences retiens-tu de ta propre façon de te voir?
Je crois qu'ils me voient comme qqn de simple (c'est qqchose qu'on m'a déjà dit) alors qu'au fond, je suis cruellement compliquée. Mais sinon, je pense que je suis assez vraie dans ma façon d'apparaitre. C'est compliqué ta question!!! je m'emmêle mtnt! Euh, ben j'espère juste que les gens ont une image pas trop négative de moi!
5/ Où est-ce qu'on part ensemble, en vacances, un de ces 4? quand je serai aggrégée, que j'aurais un salaire, je vais faire un des ces voyages de la mort qui tue! qui m'aime me suive!! :)
Pour le moment, je vote pour un road trip aux Etats Unis. Mais je suis ouverte aux suggestions!!!
PS: Vinciane, je suis pas cool, je t'ai pas rappelé pour qu'on s'organiser un truc. Mais je suis débordée de boulot et j'ai pas les vacances donc c'est un peu just. Rdv au deuxième semestre donc!!
bisous!!
dimanche 21 octobre 2007
La fin du monde est pour bientôt
samedi 13 octobre 2007
Envie d'aller au cinéma.
Peut être la semaine prochaine...
lundi 8 octobre 2007
Des nouvelles de Coince
mercredi 19 septembre 2007
Coince au pays des Gueuletonneurs (un conte des temps modernes)
Une fois, Coince se sentit bien seule, lorsque, tous ses camarades ayant trop bu, ils riaient de choses et d'autres et tombaient, puis riaient de leur chutte-ne semblant même pas ebranlés par tout ce Mal qu'ils faisaient (et se faisaient), et qu'elle regardait ce septacle d'un air bien sceptique.
De temps à autre, Coince retournait dans sa contrée natale et repassait un après midi autour du poele avec Père et Mère Duque. Ils parlaient de tout. A un moment père Duque continuait à sorir une blagounette et l'on riait. Et Coince se demanda pourquoi il n'était pas si simple de rire partout comme ça tout le temps, juste sous l'effet d'un bon risotto ou d'un petit poulet, et sans s'être emplie de vodka pure. Pourquoi il fallait chanter des histoires d'anatomie intimes décomplexée, alors qu'il existe tant de musiqué géniale. Coince Duque n'avait pas envie d'être de ces grands là, de boire à se rouler dans son rendu, et elle avait beau chercher, elle ignorait toujours ce que cela pouvait bien avoir de drôle. La petit Coince doutait d'elle même et de son humour, elle doutait d'être grande. Si être grande c'était ça... alors non, mieux valait rester petite.
Coince Duque écouta des récits enthousiastes de soirées spéciales Chansons paillardes, de soirées à exhiber des paires de fesses aux fenêtres de petits vieux, de soirées à rester vomir sur la plage. Coince Duque ne condamnait pas cela, mais elle refusait qu'on ne l'y oblige. Ce qui génait la fille Duque, ce n'était pas tellement la pratique, mais cet acharmement à faire croire que c'était drôle. Les histoires de Toto avaient décidément pris une bien mauvaise tournure.
dimanche 16 septembre 2007
Anticipation.
Le 11 avril O8 marquera simultanément la fin des écrits de l'agrégation pour moi, et mon anniversaire.
Je compte sur vous pour fêter m'aider à fêter ça dignement!!!!
et je retourne lire une petite critique de Shakespeare, dans l'espoir de pouvoir croire, ce soir d'avril, que j'ai une petite chance qu'on me garde une place à l'oral!
jeudi 13 septembre 2007
Cool....
mercredi 12 septembre 2007
Doute
Hier, j'avais rêvé que je donnais un cours dans un grand lycée, je rêvais et m'autosatisfaisais de ce cours que j'avais préparé, les élèves étaient réactifs et tout cela marchait bien.
Ca c'est la nuit.
Sauf que moi, le jour, c'est l'agreg' d'anglais que je prépare!
mercredi 5 septembre 2007
Navrante girl'itude (Message subliminal pour Elodie)
lundi 3 septembre 2007
Future agrégée même pas transparente!
dimanche 2 septembre 2007
Surtout le contre en fait!
Ben j'ai intérêt à faire vite pour l'avoir cette agreg'!
jeudi 30 août 2007
Le pour et le contre
mercredi 29 août 2007
Anecdote parisienne pour amies exilées
Gare Saint-Lazare
Grande bulle de verre.
En haut des escaliers.
Gentiment affalée sur la rembarde, je profite des rayons du soleil si rares et de la lumière dorée. Je regarde les passants qui passent, et qui parfois repassent. J'observe et contemple. Je vois des gens pressés, un homme avec un bouquet de fleur qui ravira quelqu'un que je ne connais pas, des ados un peu boulottes mais resplendissante de sourire et de gaieté devant leur crêpe qui dégouline de mille sucres. Je vois un homme sérieux et très sombre, qui lit un journal tout aussi sérieux, l'air concentré mais dont le rythme saccagé de la jambe droite trahi la programmation musicale très rock'n roll de son ipod fou.
Un homme.
Plutôt jeune.
Assez petit.
L'air sérieux lui aussi.
Il s'approche de moi.
Oui oui, j'ai bien deux minutes pour répondre à votre sondage Soffres si vous voulez, au contraire, c'est avec plaisir que je verrais ma voix prise en compte dans des statistiques fondamentales pour l'avenir de la France ou de notre planète (pensai-je). Ses cheveux mal coiffés et sa besace en velour côtelé recousue de partout traduisent un certains manque de professionalisme mais il a l'air convaincant dans son accroche sur la Soffres. Il a le ton ferme et pédagogue.
Moi.
Eve.
Pas grand chose à faire que regarder les gens passer en attendant des copines.
Je suis convaincue.
Oui, donc? c'est à propos de?
Donc, première question.
Je vous écoute
Etes vous favorables à la réinsertion des ours en milieu urbain, propose-t-il avec un ton toujours aussi sérieux que seul le contenu informationnel de la question semble ébranler quelque peu.
Je suis gentille et naive et me refuse à lui rire au nez, après tout il s'applique.
Mais il me trouve lente à formuler une réponse et persévère.
Oui, pensez vous que les pandas doivent être réintroduits dans la ville de Paris?
Moi, toujours aussi sérieuse.
Moins convaincue.
Mais plus naive.
Et un peu hésitante.
Euh mais... on m'aura peut être mal informé (j'utilise ma synatxe des grands jours), mais à ma connaissance, un panda n'est pas un ours.
Dans le doute, je refuse de me prononcer.
Deuxième question donc.
Oui, il s'agit d'une question portant sur les discriminations. Une étude pour le ministère (instinctivement, mon regard se reconcentre sur son air débraillé et je ris intérieurement).
Pour le ministère donc?
Oui oui oui.
Très bien je vous écoute.
Comment réagissez vous à la vue de pinguins asthmatiques?
C'en est trop.
J'extériorise mon rire laissant s'échapper ainsi toute ma naiveté et la raison raisonnable reprend le dessus.
Je ne savais pas que les animaux à branchies pouvaient être atteinds d'asthme, dis-je d'un ton désolé, ne trouvant que cette réplique désolante d'absurdité alors que je me croyais assez forte pour faire quelque mot d'esprit un peu percutant.
Je suis mauvaise.
Très mauvaise.
Mais finalement c'est lui qui s'y perd.
Il dégaine ses brochures qu'il veut me vendre et confesse. Oui, les pandas en milieu urbains, c'est une technique d'approche.
Je me contente de lui dire que je la trouve vraiment et sincèrement de grande qualité.
Il a du sentir l'ironie de mon regard.
Et à quitter les lieux, rangeant, l'air résigné, son magazine dont je n'aurais même pas eu le loisir de découvrir le contenu surement formidable.
Au fait, les pingouins, ça a des branchies ou pas?
samedi 25 août 2007
Salaud, j'aurai ta peau!
Comment une chose aussi petite que ça peut faire un tel merdier? je vous le demande. Je le sens aller et venir et décide de dégainer mon subterfuge super subtile pour me débarasser de la créture saugrenue: allumer dans le couloir et laisser la porte ouverte (des années de lecture assidue du Manuel des Castors Juniors pour en arriver à tant d'initiative pratique!).
Je me recouchai donc, persuadée que si même un tout petit être de la sorte est doté d'un tout petit cerveau, ce cerveau devrait être suffisament puissant pour commander aux ailes venez la mes poulettes, on va aller dans le couloir, y'a de la lumière c'est quand même plus cool, on verra ce qu'on fait (et on pourra bouquinner un peu).
Que nenni, la chose continuait à virevolter bruyament du canal auditif gauche au canal auditif droit. Et ailleurs.
Et je sentis ses pattes longues, grassiles mais velues venir me chatouiller les oreilles, avant de me retourner souvagement pour effrayer la bête, et la regarder droit dans les yeux en lui délivrant ce message: écoute moi bien ma vieille, tu fais ce que tu veux de ta vie, mais essye même pas de me rentrer dans l'oreille ou je t'explose!. Non parce que si y'a bien un truc que me fait flipper, c'est qu'un moustique un peu tête en l'air rentre dans une oreille et trouve pas la sortie. C'est arrivé à une copine à moi. Elle a fini aux urgence. Depuis qu'elle m'a raconté ça, je suis traumatisée des oreilles et des moustiques.
Mais le combat ne donna pas suite pour deux raisons:
- ce moustique, bien que couillon, était doté d'une certaine vivacité qui m'empêchait de mettre fin à ses jours d'un grand coup d'oreiller.
- et mine de rien j'étais fatiguée et je sombrai.
Pour peu, car je je me réveillai à peine une heure plus tard, en train de me gratter compulsivement la cheville gauche, le doigt (vous avez déjà vu un moustique assez con pour aller piquer une fallange d'index? y'a rien à bouffer là, si?). Bref ce crétin avait commencé à me dévorer tant que faire se peut et snobait (ça se voyait dans son regard hautain) mon stratagème pourtant bien pensé de le lumière dans le couloir!
J'attaquai donc le deuxième stratagème: enfiler ma combinaison recouvrante, façon inuit se protégeant du froid polaire et des rayons lumineux sévères réfléchis par la banquise, revêtir ma capuche bien fermée pour ne laisser apparaitre que les narines nécessaires à la respiration, ouvrir la fenêtre en grand parce que c'est bien mignon de se battre avec un moustique et d'être habillé comme un été 07 à Paris mais il commence à faire chaud quand on rajoute à tout ça l'épaisseur d'une couette! Je me faufilai sous mon duvet que je pris soin de border minutieusement, tout ça pour ne laisser à mon adversaire aucun interstice ou se faufiler(première parade, si celle ci échouait, il restait toujours l'option pyjama couvrant intégral).
Je retapai mon oreiller en essaynt du mieux que je pouvais de ne pas foutre en l'air toute mon organisation et recommençais à m'endormir. Bercée par ce même zzzz, mais me jureant que ce coup ci, aussi futée soit-elle, la bête ne s'approcherait pas de moindre bout de peau et que je pourrais dormir -enfin- tranquillement. Pour tout vous dire, j'ai deux terreurs animalières: la première, mentionnée ci dessus, c'est le moustique dans l'oreille. La deuxième, c'est le pigeon saccageur. Je ne dors jamais la fenêtre ouverte par peur qu'un pigean aussi couillon que mon moustique rentre par erreur dans al chambre, ne trouve pas la sortei, s'excite, et vole partout en cassant tout. Imaginez donc comme ce oustique devait être hostile pour que je me raisonne et accepte de dormir la fenêtre ouverte.
Je recommençais donc ma nuit en ma gratouillant les boutons déjà présent, avec le maximum de souplesse que mon nouvel état me le permettait.
Même scenario à 4h du matin, le même zzz bourdonnait toujours. Mais y'a quoi dans le cerveau de ces moustiquos de mes deux? un demi neurone? y'avait la fenêtre ouverte en grand d'un côté de la pièce, la lumière de l'autre, et ce couillon a du passer une heure à trouver LA faille de mon sytème de couverture pour aller piquer à travers le pyjama. Et la seule partie encore accessible de ma petite peau fragile!
Entre temps; les premier boutons avaient soigneusement pris soin de grossir sous l'effet du grattage compulsif et incontrôllable auquel je me livrai et, certains prenaient une jolie couleur allergique qui m'énerva et me fis dire que enfin merde, j'allais pas me laisser avoir par ce truc de même pas un centimètre d'envergure!
Regardez comme il a l'air hargneux, ce grand bête!
Verdict:
- allez savoit pourquoi, mais sur le coup de 6h, monsieur s'est lasser, et j'ai plutôt bien dormi.
- je suis recouverte à un point que vous imaginez même pas de boutons blanc et durs que cette charmante bestiole m'a gentiment déposé partout sur les jambes, le visages, les doigts, le ventre...
-mais ça ne gratte plus!
- mais je vais peut être me laisser tenter par la sieste!
EDIT: non seulement ça gratte, mais ça gratte toujours!
vendredi 24 août 2007
Des courses à marquer d'une pierre blanche!
jeudi 23 août 2007
Pourquoi...
mardi 21 août 2007
Insolite
mercredi 15 août 2007
Mon esprit de compétition aura raison de moi!
Je passais les quelques semaines qui séparaient cette soirée dudit Talent show à chantonner, à farfouiller, à repérer, à faire des gammes et des vocalises, bref, à préparer ma voix et à choisir une chanson.
Quelques jours avant, je sentis l'heure venue de prendre une décision, et je proposai alors aux autres staff de ma maison de s'allier à mon projet afin de proposer une performance de groupe.(la lâcheté commençait à poindre) Idée vite rejetée. C'était la night off** de David, de Claire, et ceux-ci n'étaient pas prêts à faire aussi simplement que cela une croix sur leur soirée sans travail. Et qui dit sans travail dit sans contact avec les élèves. Donc sans spectacle.
Donc exit mon idée.
Je les travaillai au corps pendant deux jours les assurant de mon intime conviction que nous allions bien rire. Mais que c'était pas non plus pour le simple plaisir de la déconnade mais pour gagner des points et que s'ils avaient un tant soit peu d'intérêt pour leur maison, ils ne pouvaient pas rejeter l'idée! Je réussis sans trop de difficulté à convaincre Helen. Claire céda enfin à mes caprices et proposa sans vergogne un remix des spice girls. Dès lors, je nommais notre Jenna à nous chorégraphe, sans même lui avoir demandé son avis. Elle devait accepter. Peu à peu l'équipe pris forme, et nous nous trouvâmes même avec un membre de trop. Ni une ni deux, Helen, qui n'est jamais à cours d'imagination pour ce genre de chose déclara que David serait SuperSpice et lui imprima un costume hors norme. Lui fit même dont provisoirement de son bas de maillot de bain rouge vif.
Nous étions prêts!
Et tout le monde pris finalement très au sérieux cela: Helen en Baby, Natalie en Mel B, Jenna en Ginger, Claire en Sporty, David en SuperSpice, en moi en Posh (moi!!!???). Le lissage des cheuveux, le maquilage et l'enfilage de collants strassés pris autant de temps que la répétition du spectacle en lui même!
A 7h30, j'étais partagée entre la fierté d'avoir réuni toute ma best off team de Shakespeare (ma maison) pour ce grand moment artistique, la rage de mutliplier nos points par trois (Tracey, juge en ce soir, l'avait confirmé), et le sentiment de ridicule qui, bien qu'assumé, se faisait de plus en plus fort.
La musique commença et nous nous élançâmes sur scène alternativement, sous les cris des élèves trop excités et trop fiers de leur professeurs qui montraient là leur face cachée.
A la fin de la soirée, le jury se prononça enfin pour discerner des prix. Notre interprétation fut vaguement mentionnée en début de cérémonie "rubbish spice dance", déclara Emma, qui jugeait au côté de Tracey, avec l'air sévère des grandes compétitions où on n'est pas là pour déconner!
Et le triple des points nous fut refusé!
J'ai qu'une chose à dire: c'est vraiment dégueulasse!!!
Heurseument, ma cousine tranquillement assise dans un coin de la salle rectifia la vérité: C'était trop bien, t'étais géniale, je suis trop fière de toi. Vous pouvez pas le refaire?La vérité sort de la bouche des enfants, dit-on. Enfin, notre performance était estimée à sa juste valeur!
* on est séparé (profs et élèves) en 4 maisons pour faire des compétitions. Comme dans Harry Potter. C'est très british!
** soiréé précédent le day off hebdomadaire et qui est considéré comme non travaillé.
mardi 14 août 2007
Masque de Mickey
J'aimerais passer de l'office à la cantine sans qu'on me demande trois fois sur mon chemin si la pisicne est ouverte alors que d'une j'en sais foutrement rien, et de deux, le programme des activités est écrit dans le hall.
Sans que des parents arrivent pour visiter l'école au moment même où je me dirige vers mon dessert.
J'aimerai ne pas être celle qui doit répondre à toutes les questions (tu n'as pas vu mon éléphant en peluche rose? j'ai perdu mon portable? est ce que je peux faire du tennis? et pourquoi on m'a changé de classe? et comment je fais si je veux faire cookery et que y'en a pas? et tu sais pas ou est Andrea?)...
J'aimerais traverser cette école incognito et passer d'un point A à un point B en un temps record. Sans passer par la case photocopieuse. Sans passer téléphoner à l'infirmière parce que Maria s'est tordu la cheville.
J'aimerais juste qu'on m'oublie un peu.
Et puis non.
Je détesterais ça.
Ce serait cruel.
Que les filles oublient que je suis là pour les aider. Que Mayu ne vienne plus me voir quand sa maman lui manque et que je ne puisse plus sécher ses larmes. Que Jael ne vienne plus me voir précipitement pour poser des questions bêtes mais attendrissantes.
Alors je serais réduite à photocopier, envoyer des fax et taper des rapports et à me battre avec mon capricieux d'ordinateur.
Et alors j'aimerais bien moins mon travail.
En même temps ce serait moins fatigant :)
Qui craint le grand méchant loup?
Décision complètement arbitraire prise par la directrice qui veut aisni offrir quelque chose de "plus" aux plus agées de nos élèves.
Une autre sortie à prévoir. C'est mon travail. Et je m'y colle. J'affiche des photos des années précédentes, de ces demoiselles adolescentes en jolies robes, et vestes élégantes se prenant pour Eliza Doolittle. J'affiche une liste proposant aux plus vielles d'écrire leur nom si elles souhaitent y participer. Nous sommes samedi matin. La sortie aura lieu demain dimanche. Il est dix heure trente et les étudiantes sont encore en classe. Pour peu de temps. J'affiche donc calmement, mais empressément, avant que l'heure de la pause ne sonne le laché des folles courant vers les listes d'activités et que je ne sois assaillie sous ce troupeur d'ado surexcitées munies de stylos bille pointus. Il est écrit en grosse lettres bien rouge "15 and over only"; le message est clair et simple.
Je repasse là devant quelque minutes plus tard. A l'heure de la pause. A l'heure du thé et des biscuits aux smarties dans la salle des profs. Et me rends compte que les trente place offertes pour cette activités ont toute trouvé preneur. Je m'approche de plus prêt et confisque son crayon à une innoncente passant par là pour barrer d'un trait vif et sûr le nom de toutes les tricheuses n'ayant pas attenint l'âge recquis. Maria, Andrea, Lena... elle le savent! C'est la règle! et elles parlent suffisement anglais pour comprendre cela. Des élèves plus jeunes m'observent déverser toute mon agressivité sur ce panneau qui ne m'a rien fait , et m'empresser de rétablir la vérité et d'entourer de rouge les filles de 15 ans qui peuvent vraiment participer. J'ai l'air méchante et cruelle. Et cette petite hollandaise m'adresse un regard de peine et de déception semblant me dire que vraiment je suis super méchante en fait alors qu'elle me croyait naivement gentille. Je souris pour préerver ce qui peut encore l'être de mon image de Sainte-gentille. Mais je sens dans leurs regards emplis de pitié que Saint-Gentille n'est plus ce qu'elle était.
Je rejoins la salle des prof où la réunion quotidienne se déroule et déboule remontée et prête à écorcher vif la prochaine maline qui jouera à défier mes ordres. Je demande poliment, ravalant mon énervement, aux professeurs de bien vouloir rappeler à leur charmantes tête blondes qu'il est inutile de s'incrire aux activités des 15 ans et plus lorsqu'on a que 12 ans. Ils sourient et acquièscent, semblant percevoir mon message comme empli d'une évidence un peu redondante.
A midi, et avant de partir pour une journée d'aéroport, je propose une autre affiche, changeant radicalement de stratégie! Le nom des filles concernées est prénscrit et je leur demande de cocher la case de leur choix: yes, I want to go/ No, I don't want to go... minimisant les connaissances d'anglais recquises pour comprendre la consigne.
Je propose trente places pour la simple et bonne raison qu'il y a quinze places dans le minibus (qui fera deux aller-retours). Raisonnement purement matériel.
J'ajoute dans un petit coin de l'affiche et dans une grand coup de naiveté "if you are 14 and under, come and see me TONIGHT, I will tell you if you can go", pensant évident que la réponse serait fonction du nombre de grandes ayant pris les places, de ma bonne volonté à faire plaisir, et de l'amabilité dont elle sauraient fraire preuve au moment venu et d'autres critères à déterminer selon mes envies toutes puissantes!
Je rentrai de l'aéroport à 7h, fatiguée mais pas trop. Mais surtout en ayant faim. Je n'eus pas le temps de sortir de la voiture que Sabela m'abordait avec son soourire des grands jours "you said we can..."
Taratata je sais ce que j'ai dit! Je mange, et on en reparle.
Je repoussai ainsi pas mois de 4 élèves qui avaient dû faire le gai tout l'après midi pour être sûre d'être la première à me demander l'aumône d'une place dans le minibus et d'une sortie chez à Ascot.
Je mangeai et traversai aussi discrètement que possible tout ce grand hall rempli de plein de gens qui voulaient me parler (pourquoi moi?) (c'est là que le masque de mickey revêt toute son utilité) pour aller voir l'état de ma liste avant de me prononcer d'aucune façon que ça soit.
Je décidai très vite de répondre un non catégorique. J'avais deux places à offrir: à qui les donner? comment choisir? comment ne pas être injuste? choisir les élèves que j'aime bien moi ne me semblait pas très moral! choisir celles qui viennent depuis plusieurs années? il y en avait plus que deux! comment en éliminer certianes et retenir deux autres?
Je consultai la directrice pour lui soumettre ma décision qu'elle acceptait sans retenu. Ce devrait ainsi être plus simple pour tout le monde.
9.30 sonnait la fin du spectacle dans le hall et le début d'un long défilé de filles avides de connaitre mon ultime décision:
- No
- but you said we have to see you tonight if we are 14
- yes, but all the orlder girls have taken the places. There is no room in the bus for you to go.
- but last year I was 13 and I could go
- yes but last year none of the older girls wanted to go so I could let you go. This year they all want to go so I can't let you go.
Sourir de plus en plus cripsé en voix de plus en plus ferme. Je n'aime pas avoir à m'expliquer sur les décisions que je prends. Surtout quand j'ai raison :)
- yes but if I don't go my friend don't go too.
- oh if her friend don't go then I can go?
AHHHHHH
Non. Ma décision était prise et je ne laisserai personne se greffer à cette sortie.
J'imprimai la liste définitive des participantes et parti me coucher, diparaissant sous ma couette et m'éloigant de ces caprices de petites filles gatées, qui n'étaient pas prêtes à comprendre que si le bus a 15 places, il en a 15 et pas 16 et que, comme mes pouvoirs- aussi formiables soientil- sont limités, je ne peux pas par un coup de baguette magique augmenter la capacité de bus, elles resteront là et puis c'est marre!
Ajoutons tout de même que "rester là" signifiait faire du sport, aller à la psicne, faire un picnic dans le parc... rien de très cruel me semlait il.
Et le départ du minibus fut marqué par la première manifestation d'élèves à Heathfield.
Quelques protestataires étaient couchées par terre, cherchant ainsi -au choix- à se faire écraser à mon plus grand soulagement, ou à empêhcer le bus de quitter les lieux sans elles! Scandant des slogans somme toutes fort peu persuasifs!
What do we want?
Ascot!
When do we want it?
Now!
Et je fermai les fenêtres de mon bureau pour ne pas entendre ce qui malgré moi m'agressait et pour les laissez se remmettre de toute l'injustice du monde qu'elle subissaient ainsi par ma faute. Lorsque David, Director adjoint revint de son week end, il alla discuter avec les révolutionnaires pour essayer de leur faire comprendre qu'elles avaient pousser le bouchon un peu loin.
Une semaine plus tard, certaines élèves partaient. Le questionnaire qu'elles doivent remplir propose plusieurs champs what do you think about the classes, which trip did you enjoy the most...
A la question what's your worst moment at Heathfield? plusieurs des élèves ont répondu "Eve". Réponse allant de la simple mention de mon prénom à une phrase donnant quelques explications savoureuses. Au choix: she is way too rude and unfair to the returners! /We love the nurse and matron, the activities are great and our teacher was really funny. We really dislike the office staff because eve did not let us go to the races.
J'avais déjà oublié cet incident. Elles pas. Et elles m'en voulaient.
Et je le pris à coeur et me sentai blessée et vexée. Ces filles auprès de qui j'ai passé des longues nuits lorsqu'elles étaient petites et homesick. Ces filles qui sont venues me chercher tant de fois lorsqu'elles avaient un soucis. Ces filles à qui j'ai écrit des lettres. Ces filles qui se sont toujours tourné vers moi quand elles avaient besoin. Ces filles quittaient Heathfield sur cette note qui m'agressait personnellement et profondément.
Ce n'était que des petites gamines provovatrices et je n'aurais pas du y être sensible. Mais, si elles n'étaient pas rester insensibles à ma prétendue injustice, je ne restais pas insensible à l'injustice de leur point de vue. Je repensais à tout ce cirque et à tout ce temps qui s'était écoulé depuis les courses. Et à la viguer de leur énervement. A mon envie de rire et maintenant à mon enive d'en pleurer.
C'est tellement naif d'avoir été blessée ainsi par ces quelques mots d'adolescentes alors que je me savais dans mon bon droit. Alors que je me savais soutenue par mes collègues.
Mais c'est dur l'apprentissage de l'autorité et les incovénients qui vont avec. C'est dur d'apprendre à dire Non. C'est dur d'être le grand méchant loup. Même quand il a raison, le loup!